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identite nationale et royale

Hollande ignore Pâques

22 Avril 2014, 21:19pm

Publié par AF Provence

Gérard Leclerc est un journaliste, philosophe et essayiste. Il est éditorialiste à France catholique et à Radio Notre-Dame. Il vient d'être interrogé par "Le Figaro" au sujet du nouvel "oubli" par François Hollande de l'existence de la fête de Pâque, un élément supplémentaire dans l'action cathophobe des milieux dirigeants.

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François Hollande oublie Pâques :
faut-il renier les racines chrétiennes de la France ?

Se retranchant derrière la laïcité, François Hollande n'a pas souhaité une bonne fête de Pâques aux catholiques français. On se souvient pourtant qu'il avait adressé ses vœux aux musulmans de France pour la fête de l'Aïd. Deux poids, deux mesures ? 

Hollande et François

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François Hollande n'a pas souhaité une bonne fête de Pâques aux catholiques français. Rien d'étonnant à première vue, car la France est un pays laïque. Néanmoins, on se souvient qu'il avait adressé ses «vœux de bonheur, de santé et de réussite aux musulmans de France» pour la fête de l'Aïd qui clôture le ramadan. Que vous inspire ce deux poids, deux mesures?

Gérard Leclerc: Le salut aux musulmans de François Hollande est de nature opportuniste et politique. C'est une clientèle électorale essentielle au Parti socialiste, qui est en train de lui échapper à cause des réformes sociétales, et qu'il s'agit de bien soigner.

Cela témoigne-t-il d'une hostilité particulière que vouerait le président aux catholiques suite à l'affaire du mariage pour tous, ou plus généralement une indifférence de la classe politique française à l'égard des catholiques?

Gerard LeclercJe pense qu'il s'agit d'un problème propre à François Hollande, mais qui rejoint également une tradition et une culture française. Comme l'a souligné Samuel Pruvot dans son livre "François Hollande, Dieu et la République"(Salvator, 2013), François Hollande s'est éloigné du catholicisme, pourtant prégnant dans sa famille, et retranché dans un agnosticisme fermé à l'égard de toute inquiétude religieuse.

Il rejoint ainsi une tradition française positiviste née avec les Lumières qui ont eu en France une tonalité bien particulière par rapport à d'autres pays européens, celle d'une philosophie antichrétienne et anticatholique qui a débouché sur la déchristianisation entreprise par la Révolution française. De là provient l'ambiguïté fondamentale de la notion de laïcité dont on ne sait pas si elle traduit une neutralité du pouvoir ou la promotion délibérée d'un athéisme d'État.

De l'autre coté de la Manche, David Cameron s'est fait tacler par des intellectuels pour avoir parlé de l'Angleterre comme d'un «pays chrétien». Selon vous, David Cameron a-t-il raison d'assumer le caractère chrétien de son pays?

David Cameron fait preuve d'indépendance et de liberté en osant rappeler de telles vérités. Il y a fort à parier que, hormis la fronde d'intellectuels et d'artistes qui s'est déclenchée contre lui, l'opinion publique, elle, le suit.

En France, il serait très difficile pour un homme politique de droite de tenir un tel discours. Il y a une pudeur, pour ne pas dire une gêne à droite sur ce sujet. Le premier à avoir manifesté son hostilité à la mention des «racines chrétiennes de l'Europe», c'est Jacques Chirac, dans la lignée du radical-socialisme plutôt que dans celle du gaullisme («Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne», disait le Général) dont il se voulait l'héritier.

Ce rejet des racines chrétiennes est une triste exception française due à notre histoire très conflictuelle et à la rupture de la Révolution française. En Allemagne, Angela Merkel, fille de pasteur, n'hésite pas à employer le langage religieux dans ses discours et plaide pour des «racines chrétiennes de l'Europe».

Nous sommes à la veille des élections européennes. L'Union européenne devrait-elle, selon vous, faire référence à ces «racines chrétiennes de l'Europe»?

Je pense que c'est une évidence. Malheureusement, ce n'est pas la direction que prend l'Europe, noyée dans des préoccupations économiques et technocratiques. Peu d'hommes politiques osent prendre leurs distances avec la prudence mise en place par Jacques Chirac, à part Laurent Wauquiez peut-être qui a affirmé vouloir défendre des racines chrétiennes de l'Europe.

Sans nier les évolutions de l'histoire et la pluralité de nos appartenances, on ne peut ignorer une histoire chrétienne qui a profondément marqué les mentalités, la culture et jusqu'aux paysages de notre pays.

Il y a quelque chose de malsain dans cette amnésie de l'Europe à l'égard de son passé religieux. Quelque chose qui tire son origine de la vision positiviste de l'homme mise en place par les Lumières françaises, qui exclut toute interrogation vers la transcendance. Or, comme le disait Maurice Clavel, «la culture est une option sur l'absolu». Renier les racines chrétiennes de l'Europe, c'est renier la culture européenne.

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"Hosanna": victoire

21 Avril 2014, 12:53pm

Publié par AF Provence

La grossière erreur que contenait l'article de "La Provence" sur la fête des Rameaux à l'église St Michel de Marseille a provoqué, grâce notamment à la mise en garde parue sur le blog (http://0z.fr/iRVZt), le tweet et la page Facebook de l'Action Française-Provence, un recul de la rédaction.

Le quotidien a publié aujourd'hui un entrefilet qui fait mea culpa (terme qui n'est pas employé dans ce journal car les journalistes risquent de ne pas le connaître ni le comprendre).

Cette affaire peut paraître mineure mais elle est très significative de deux choses:

-1: les médias ne connaissent rien à la religion et peuvent publier n'importe quoi

-2: une réaction immédiate est toujours payante. En politique comme en religion, ne laissons rien passer.

 

entrefilet

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Les royalistes à la radio

20 Avril 2014, 18:31pm

Publié par AF Provence

 

France Culture n'étant pas renommée par sa grande ouverture d'esprit en dehors des tenants de la pensée unique, il faut apprécier la diffusion d'une émission fort intéressante sur le royalisme actuel.

Vendredi 18 avril, de 17h à 17h55, dans le cadre de la série "Sur la route" , Julie Gacon a présenté: "Sur la route... des royalistes, de France et de Navarre".

Voici la présentation qui en est faite sur le site de la station, puis l'enregistrement de l'émission.


Ils sont Orléanistes ou légitimistes, supporters de Jean de France ou de Louis-Alphonse de Bourbon, pro ou anti Maurras, de droite ou - plus rarement - de gauche… Si les royalistes de France sont encore divisés par d’historiques querelles, ils s’entendent sur un diagnostic (la République ne peut marcher telle qu’elle a été conçue) et sur une prescription (c’est une monarchie qu’il nous faut). Rencontre avec des fidèles au Roy, dans la cité des sacres et ailleurs...

En plateau :

- Yoann Cardot, étudiant en psychologie, jeune recrue d’Action française

- Pascal Beaucher, secrétaire général de la Nar (Nouvelle action royaliste, mouvement attaché à la monarchie constitutionnelle et marqué à gauche)

- Jean-Paul Gautier, professeur d’histoire, auteur de "La Restauration nationale, un mouvement royaliste sous la Ve République" (Syllepse)

 

  metzger

Pascal Metzger, en Champagne: "Pour éviter les extrêmes, une seule réponse: la réponse royale"

 

 

 

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4835940

 

 

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Pire que la haine

19 Avril 2014, 12:18pm

Publié par AF Provence

Bien plus que la haine contre la religion catholique, ce qui travaille à l'effacement des racines chrétiennes de la France, c'est l'ignorance crasse des médias qui écrivent n'importe quoi quand il s'agit de manifestations religieuses.

Le meilleur et le plus caricatural exemple en est fourni dans "La Provence" de vendredi 18 avril, avec un petit article sur la cérémonie des Rameaux dans la paroisse Saint Michel, à Marseille. Paru en page 9 de l'édition marseillaise, ce texte, qui se veut pourtant sympathique, évoque le chant "Ô ZANA". Visiblement, le journaliste n'a jamais entendu l'orthographe de "HOSANNA". Il est ensuite question de Jésus entrant avec un âne dans "la Jerusalem céleste" alors que cette fête est l'anniversaire de l'arrivée du Christ dans une ville bien concrète.

Au lieu de mettre toujours en avant le laïcisme le plus borné, de nombreux journalistes devraient essayer d'acquérir un minimum de culture religieuse chrétienne.

 

Ô zana

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Déjà quarante ans sans Pagnol !

17 Avril 2014, 06:41am

Publié par AF Provence

marcel-pagnolMarcel PAGNOL est mort le 18 avril 1974. Ecrivain, homme de théâtre et de cinéma, il a surtout été un homme de Provence enraciné dans sa terre et ses traditions. S'il n'a pas publié de livre politique, il faut relire "Topaze" où l'utilisation de l'argent public pour des intérêts privés reste toujours d'actualité.

Le samedi 19 avril sera une journée d'hommage à Pagnol au château de la Buzine.

 

 

pagnol 19avril2014

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Augmentation du coût du droit d'asile

16 Avril 2014, 06:12am

Publié par AF Provence

VA-T-ON POUVOIR ENFIN DIRE OUVERTEMENT CE QUE TOUT LE MONDE SAIT ET QUE MÉDIAS ET POLITICIENS CACHENT PAR IDÉOLOGIE? 

 

La situation en matière de droit d'asile en France est alarmante selon les conclusions du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC) publiées mardi 15 avril par Le Figaro. Le rapport, rédigé par les députés Jeanine Dubié (groupe Radical) et Arnaud Richard (UMP) et daté du 10 avril, fait suite aux travaux de la mission sénatoriale Létard-Touraine, remis au ministère de l'intérieur en novembre 2013.


D'après le document, révélé par Le Figaro, tous les coûts prévisionnels ont été dépassés, notamment en ce qui concerne l'« hébergement d'urgence » dont la facture atteint 90 millions d'euros. L'ensemble des dépenses liées à l'asile s'élèverait à 666 millions d'euros, « sans anticiper » sur d'autres dépenses. L'aide temporaire d'attente accordée aux demandeurs a connu en 2013 « une consommation sans précédent de près de 180 millions d'euros », ajoute le document.

45 000 DÉBOUTÉS EN 2013

Par ailleurs, d'après les rapporteurs, « la population de déboutés (mineurs inclus) était de l'ordre de 45 000 personnes en 2013 et 43 500 personnes en 2012 ». Or, selon les deux députés, ils « tentent souvent de régulariser leur séjour soit en faisant valoir qu'ils remplissent les critères de régularisation fixés par les circulaires en vigueur, soit en entamant d'autres procédures ».

Pour 45 000 déboutés en 2013, les obligations de quitter le territoire français (OQTF) prononcées n'ont été que de 19 000, ajoutent-ils. Sur l'ensemble des 89 000 OQTF prononcées, 15 200 éloignements ont été effectivement réalisés, soit un taux d'exécution très faible, « de l'ordre de 17 % ».


(texte publié sur le site du "Monde")

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Vers la fin des départements et un nouveau redécoupage régional...

14 Avril 2014, 11:20am

Publié par AF Provence

Les réflexions de Jean-Philippe CHAUVIN, sur son blog http://nouvelle-chouannerie.com/, sont toujours très intéressantes, à l'image de celle-ci qui donne sa réaction à l'annonce gouvernementale de nouveau découpage territorial. Celui-ci est indispensable mais il ne doit pas se réaliser sur de seuls critères économiques et il doit absolument par abandonner le département, entité administrative créée par  pure idéologie.

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Jean-Philippe ChauvinLa proposition du Premier ministre de lancer une grande réforme de simplification territoriale n'est pas inutile, loin de là, mais qu'en fera-t-il ? Cela fait déjà longtemps que les royalistes, qu'ils soient fédéralistes français comme Maurras ou Amouretti, ou simplement attachés à la plus large expression des libertés publiques, se méfient des grands discours de la République, centralisatrice dans sa naissance et son essence, et si difficilement réformable.

D'ailleurs, il est à noter que la simplification annoncée est pensée sur le mode économique et non sur le mode politique ou historique : cela laisse présager quelques déceptions du côté des régionalistes, voire quelques colères si, par exemple, la République décide que la Bretagne doit se fondre dans une région « Grand Ouest » qui ne respecterait rien d'autre que la « masse critique nécessaire à l'intégration dans la mondialisation », et non la particularité bretonne. En effet, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, dans un récent rapport sénatorial publié à l'automne dernier, proposait déjà une réduction du nombre de régions à 8 ou 10, dans une logique purement fonctionnelle et technocratique, avec l'argument d'en faire « des régions plus grandes, plus européennes » mais sans véritables références à leur enracinement souhaitable dans une histoire, dans un ensemble de cultures proches ou dans un « vivre-ensemble » issu d'un passé plus ou moins lointain. Sans exagérer l'importance réelle de ses liens enracinés (elle n'est pas la même selon les provinces, et peuvent être très lâches ou, à l'inverse, très forts, comme en Bretagne...), il me semble nécessaire de rappeler qu'ils ne sont pas inutiles dans la composition et le bon fonctionnement d'un pôle politique local, et dans la relation des familles au politique lui-même et à l'Etat central.


bretagne rgions balladur Un projet de redécoupage de la carte des régions, en 2009 : le projet Balladur.


Ce n'est pas, à mon avis, le nombre de régions qui est le plus important et je ne serai pas choqué qu'il soit supérieur à quinze, pourvu qu'elles disposent (ou qu'elles se créent, ce qui serait plus sain, politiquement et économiquement parlant) des moyens de se développer par elles-mêmes, dans le cadre solide de l'ensemble-nation, de cette unité française que se doit d'incarner et de représenter l'Etat au-delà des différences et, parfois, des divergences d'appréciation des unes ou des autres.


Quant à la décision de M. Valls de supprimer les conseils départementaux, elle annonce la fin des départements, comme le souligne l'hôtel Matignon lui-même, selon le site de La Tribune, qui affirme, quelques heures à peine après l'intervention du Premier ministre devant les députés : « « (…) C'est bien le département que l'on vise et sa suppression d'ici 2021, explique-t-on à Matignon. La seule négociation portera sur la répartition de leurs compétences entre les intercommunalités et les régions ». ». Ainsi, cette création administrative de la Révolution française est condamnée pour des raisons avant tout économiques, elle qui a été le principal vecteur de la centralisation, puisque le département, à l'origine, n'avait pour seul rôle que de répercuter sur son territoire les décisions prises à Paris et imposées à tous, tandis que les provinces anciennes avaient purement et simplement été arbitrairement supprimées pour ne renaître sous la forme de régions que dans les années 50...

maurras1
Vers une victoire posthume du fédéraliste Maurras ? Nous n'en sommes pas encore là, mais...


Ces deux mesures annoncées vont sans doute soulever de nombreux débats, en particulier sur les limites des régions et, pourquoi pas, permettre une redéfinition même des frontières administratives tracées en d'autres temps : si Nantes a vocation à retrouver la Bretagne, une partie du département de la Mayenne pourrait bien, lui aussi, intégrer la région armoricaine, tandis qu'un autre morceau pourrait être tenté par l'insertion dans un autre ensemble (Maine-Anjou-Poitou ?). Aux habitants et aux communautés des territoires de France de se déterminer, sans que l'Etat ne joue un autre rôle que celui d'incitateur au débat et d'arbitre entre les différents acteurs de cette vaste recomposition territoriale!
 



Mis à jour (Mardi, 08 Avril 2014 20:53)

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L'hommage des royalistes à Frédéric Mistral

2 Avril 2014, 06:28am

Publié par AF Provence

    Le centenaire de la mort de Frédéric MISTRAL n'a pas été oublié par les royalistes marseillais. En complément du cercle d'étude de la semaine précédente (voir ICI), ils ont rendu un hommage public au grand poète provençal samedi 29 mars.


    Les militants et sympathisants de l'ACTION FRANÇAISE-Provence, venus avec drapeaux d'AF et de Provence, se sont retrouvés, sous les regards étonnés des promeneurs, devant le buste érigé sur le plateau du jardin Longchamp.


Longchamp 2

    Michel FRANCESCHETTI résuma la vie du patriarche de Maillane en insistant sur les trois résolutions prises après sa réussite au baccalauréat et qui guidèrent toute sa vie:

"Premièrement: de relever, de raviver en Provence le sentiment de race que je vois s'annihiler sous l'éducation fausse et antinaturelle de toutes les écoles.

Deuxièmement: de provoquer cette résurrection par la restauration de la langue naturelle et historique du pays, à laquelle les écoles font toutes une guerre à mort.

Troisièmement: de rendre la vogue au provençal par l'influx et la flamme de la divine poésie."

Longchamp 1

 

    Il termina en montrant que Charles MAURRAS avait continué et complété l'œuvre de MISTRAL.

 

    Des fleurs furent déposées au pied de la statue, à côté des bouquets déposés auparavant par des associations félibréennes.

Longchamp 4

 

    Bertrand fit le lien entre les deux centenaires de 2014 (mort de MISTRAL et début de la guerre mondiale) en rappelant le souvenir d'Albert BERTRAND-MISTRAL, neveu du poète, mort pour la France le 7 juin 1917 au Chemin des Dames, et dont le nom est écrit sur la plaque des jeunes Nîmois d'Action Française se trouvant au cimetière de Nîmes.

nimes-af-14181

 

   Un jeune militant fut décoré de la plaque blanche du CRAF et l'assistance entonna la "Coupo Santo" et "La Royale" avant de se disperser.


Longchamp 3

 

    Les jeunes d'aujourd'hui n'oublient pas les exemples de leurs aînés dans leur combat contre le nivellement mondialiste et n'hésitent pas à le montrer au grand jour.

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Soyons réactionnaires.

16 Mars 2014, 17:04pm

Publié par AF Provence

L'écrivain Denis TILLINAC n'est pas du tout royaliste. Il est même énervant par son admiration acharnée de Jacques Chirac. Mais il vient d'écrire un livre provocateur intitulé "Du bonheur d'être réac" (éditions Équateurs), qui lui vaut les foudres de la gauche bobo.

Dans "Nice-Matin" d'aujourd'hui, dimanche 16 mars, il explique fort intelligemment ce que c'est qu'être réactionnaire. Même s'il ne va pas jusqu'au bout complet de cette démarche, nous estimons qu'il est très utile de lire cet entretien, avant éventuellement de lire son livre. 



Quelle différence faites-vous entre être de droite et être réac ?
Je n'ai jamais été à l'aise avec l'expression « de droite » trop strictement politique partisane. Depuis les années 1960 où l'idéologie dominante est partagée entre droite et gauche, je me sentais plutôt dans une marge et il me semble que le mot « réactionnaire » l'exprime mieux. Je suis en réaction contre les tendances de mon époque.

Faut-il être de droite pour être réactionnaire ?
Non ! Il y a des réactionnaires de gauche. J'évoque Régis Debray, mais aussi Alain Finkielkraut et Élisabeth Lévy. Ils ont des réflexes de gauche mais s'inscrivent contre le discours ambiant, multiculturaliste, relativiste et cosmopolite.

Réac, c'est plutôt péjoratif. Comment réhabiliter ce mot ?
Je l'ai dépoussiéré de sa connotation péjorative et de plus en plus de gens, un peu par provocation, un peu par colère, se sentant tellement méprisés, dévalorisés, diabolisés, l'utilisent comme un va-tout. Paradoxalement, le mot réactionnaire est presque moins pollué que le mot droite.

Comment devient-on réac ?
Par des réflexes intellectuels et existentiels. On est tellement en décalage avec le discours ambiant, les moralismes médiatico-politiques qu'à un moment donné, on a envie de dire tout haut ce que beaucoup de gens pensent tout bas. Le réac est armé d'un gros bon sens. Être réac, c'est retourner à la réalité et ne pas craindre une diabolisation qui, de toute façon, est là. Un puritanisme de gauche bobo s'est emparé des esprits, comme un mauvais rêve de mai 1968.

Pourquoi dites-vous que le bonheur de vivre en France a disparu en 1967 ?
J'avais 20 ans et j'ai senti tout un coup, dans les discussions avec les copains, quelque chose de pesant, d'idéologique. Un discours marxo-freudien manichéen, plombé, pas gai du tout. À partir de là, tout était politisé. On a perdu de la fraîcheur, de l'indépendance d'esprit, du bonheur de vivre. On s'est emmerdé.

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À vous lire, les réacs ont toutes les vertus : honneur, intériorité, harmonie, humour, élévation...
J'appelle cela les fondamentaux. Ils précèdent les valeurs, sans quoi une société ne peut durer longtemps. Le nihilisme soixante-huitard est au bout du rouleau. C'est pour cela qu'ils sont aussi agressifs, y compris certains membres du gouvernement. Parce qu'ils savent qu'on n'y croit plus.

Le discrédit de la classe politique justifie-t-il de devenir réac ?
De plus en plus de jeunes ne veulent plus entendre parler de politique. Dans la mouvance anti-gauche, ce qui est important, ce ne sont pas les élections mais les « Marches pour tous » et les « Veilleurs ». On a vu se réveiller une autre France. De droite au sens très large, provinciale, conservatrice, catholique au sens mémoriel, attachée à ses traditions et qui refuse que la France soit un espace ouvert sur lequel des types hors-sol se baladent sans repères. Ce phénomène majeur et porteur d'espérance a été complètement méconnu par l'UMP et le FN, parce qu'il n'entrait pas dans leur grille. Il a été caricaturé et méprisé par les partis qui soutiennent le gouvernement. Il n'y a pas grand-chose à attendre des partis politiques mais le risque est que des excités ultras captent la révolte et la colère que l'on sent dans le peuple.

Comment un réac a-t-il vécu le quinquennat de Sarkozy ?
Je l'ai soutenu. Avec beaucoup d'espérance parce qu'il avait promis de faire l'inventaire de mai 1968. Quand on a vu arriver au gouvernement Bernard Kouchner, symbole de la gauche caviar, puis Frédéric Mitterrand, symbole d'un système médiatique contesté, il y a eu une déception. Sarkozy est arrivé en pleine crise économique qu'il n'a pas si mal affrontée mais il n'était pas prêt à prendre en compte une France de droite qui serait autre que le libéralisme à l'anglo-saxonne. Ce qui ne nous conviendra jamais.

Avez-vous compris pourquoi Hollande a été élu ?
Hollande n'a pas été élu du tout. Sarkozy a été rejeté. Il n'y a eu aucun désir de Hollande, mais, dans une petite fraction de la droite et du centre, il y a eu un sentiment que Sarkozy était anxiogène et n'était pas le porteur serein d'une mémoire, au moment où les gens avaient besoin de se replier sur leurs fondamentaux. Dès lors, il n'avait plus de réserve et il a été battu de peu, au terme d'une bonne campagne.

Toujours nostalgique de Chirac ?
Ce n'est pas une nostalgie politique mais affective. Il était jeune, j'étais jeune, il avait un charisme, un allant et une personnalité extraordinaires. J'ai aimé énormément être avec lui, sans être pour autant toujours d'accord. Surtout dans son deuxième quinquennat.

Est-ce que le discours de Marine Le Pen est réactionnaire ?
J'ai toujours refusé de diaboliser le FN que je considère comme un adversaire politique aussi respectable que les autres et un allié objectif des socialistes depuis trente ans. Le FN a un programme économique qui me rappelle plutôt celui des communistes des années 1960. Il n'est pas réactionnaire, mais dans une espèce de socialisme vaguement nationaliste.

Parmi vos contemporains, quels écrivains appréciez-vous ?
J'aime bien la prose de Richard Millet (auteur de Éloge littéraire d'Anders Breivik, le Norvégien qui avait assassiné 77 personnes à Oslo et sur l'île d'Ut en août 2011, ndlr) mais lui aussi est diabolisé. Je crois surtout qu'on est à un moment où il faut revenir aux fondamentaux, aux classiques de la littérature européenne et française.


Repères

1947 : naissance à Paris le 26 mai
1979 : publie Spleen en Corrèze ouvrage sur le journalisme en province où l'on découvre Jacques Chirac en campagne électorale
1987 : Maison de famille, prix Kleber-Haedens
1994 : Le jeu et la chandelle
1995-1998 : représentant personnel de Jacques Chirac au Conseil permanent de la Francophonie
2004 : Le Dieu de nos pères, défense du catholicisme
2013 : La Nuit étoilée

 

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L'offensive cathophobe se développe: trois exemples en une semaine

10 Mars 2014, 22:38pm

Publié par AF Provence

En ce début de mars, l'hostilité des milieux dirigeants de la république "hollandaise" envers les catholiques français s'est montrée au grand jour par un non-événement et deux événements très caractéristiques.


Le non-événement est l'absence totale de communiqué gouvernemental à l'occasion du mercredi des Cendres et de l'entrée des chrétiens dans la période du Carême. Pourtant, à chaque début de ramadan, le ministre de l'Intérieur publie un texte. Pourquoi cette inégalité entre deux religions?

Le premier événement est la bourde présidentielle. Lors du dîner annuel du CRIF, le président Hollande a parlé des victimes du terroriste Merah en les qualifiant de "quatre juifs, trois musulmans". Or, Abel Chennouf était catholique. Mais, dans l'esprit fermé, sectaire et finalement raciste, des bobos, quelqu'un qui est d'origine maghrébine ne peut être qu'un musulman. Ces gens-là ignorent l'universalité du catholicisme.

bourde Hollande catho

Un événement tout aussi répugnant est la publication, dans le cadre de la journée de la femme, d'un clip destiné officiellement à alerter l'opinion sur les mariages forcés de très jeunes filles. Ce film, dans lequel joue Julie Gayet, la nouvelle maitresse présidentielle, montre des parents conduisant leur enfant dans une mairie pour la marier à un très vieux monsieur qui l'emporte et la viole immédaitement.

Mais, très curieusement, la famille filmée vit en France, est blanche et catholique, comme le montre un poster du Christ présent dans son appartement. Or, on sait, et toutes les statistiques parues sur ce sujet le démontrent, que les mariages de gamines imposés par leurs familles n'ont pratiquement lieu que dans les pays en voie de développement. De plus, la loi française interdit le mariage avant 18 ans.http://www.staragora.com/images/flux/default/b/1/1b5ec105a7e93ea9b8d515ba4f8e5706531ae3223f211.jpg

Non, il n'y a pas ici une vidéo de sensibilisation mais une charge grotesque contre la société française traditionnelle.


Les royalistes ne sont pas une assemblée de grenouilles de bénitier et tous ne sont pas chrétiens. Mais ils savent qu'ils font partie d'une nation qui a été formée sur des bases gauloises, grecques, latines et chrétiennes. Cette dernière base fait l'objet d'une offensive permanente et haineuse que l'on n'avait pas revu depuis l'anticléricalisme des années 1900-1905.

Pour des raisons politiques (et non pas religieuses), défendre le caractère chrétien de la France contre la cathophobie est devenu indispensable dans notre combat politique.

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