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Football et échec de la république

28 Juin 2014, 18:54pm

Publié par AF Provence

  Beaucoup, pour des raisons différentes, attendaient, jeudi 26 juin, la victoire de l'Algérie contre la Russie. Certains pour célébrer la première qualification algérienne en huitièmes de finale. D'autres pour dénoncer le vandalisme des supporters en France, de nationalité algérienne ou française.

Il y a eu effectivement de grandes manifestations de joie avec des destructions et des bagarres aves la police qui fit des interpellations.

Ainsi, à Marseille, des barricades de poubelles ont été enflammées et des abribus détruits.

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http://www.laprovence.com/media/imagecache/diaporama/2014/06/27/_r8a8251.jpg

 

Mais le plus important n'est pas à chercher dans ces saccages qui, en forçant le trait, peuvent être qualifiés d'épiphénomènes".

Qu'ils aient eu lieu ou non, les images les plus dures à supporter sont celles qui montrent des centaines de drapeaux algériens. Rien de plus accablant que de le voir brandi devant l'Arc de Triomphe. La France existe-t-elle encore?

 

http://radiomars.ma/fr/uploads/news/1403869288-big.jpg

 

Dans un entretien publié par "Le Figaro" (et qui est reproduit ci-dessous), Ivan Rioufol juge que cette manifestation d'appartenance est le signe d'un échec de la République.

Nous sommes bien d'accord, mais l'échec n'est pas celui de la politique d'assimilation, ni l'échec de cette république. L'échec est celui de l'existence d'une république en France.

Pour une France qui soit la France, nous avons besoin de la MONARCHIE NATIONALE.

 


Figarovox: Lors des deux victoires de l'Algérie à la Coupe du Monde, des grandes manifestations «de liesse» ont eu lieu partout en France suivi de débordements, qualifiés «d'incidents» par certains médias.Y-a t-il une indulgence trop grande vis-à-vis de ces débordements?

Ivan Rioufol: On ne peut pas se contenter de s'attendrir devant ces «scènes de liesse», ainsi décrites complaisamment par les médias. Ce qui se passe est choquant. Un étranger regardant la France hier soir pouvait se demander légitimement: dans quel pays suis-je tombé? Sommes-nous encore en France?

Ce que nous avons sous nos yeux sont des manifestations d'appartenance et de fierté patriotique, singulièrement à travers l'exhibition des drapeaux algériens. Dans certaines mairies, le drapeau français a été décroché et remplacé par le drapeau algérien. Ce n'est pas «faire le jeu du Front National» de le dire, comme on l'entend. C'est la réalité. Il n'y a pas eu de telles manifestations lorsque la France s'est qualifiée en huitième de finale.

A cette volonté d'appartenance, s'ajoute une recherche de visibilité. Ces jeunes veulent montrer et faire comprendre qu'ils sont Algériens avant d'être Français.

Il y a également une recherche d'appropriation des lieux publics, parfois violente: 74 interpellations ont eu lieu jeudi soir, des forces de l'ordre ont été caillassées, des voitures ont été brulées un peu partout. Ces casseurs-là, minoritaires, veulent clairement en découdre avec la République.

Ces manifestations de patriotisme algérien sont-elles le signe de l'échec de la politique d'assimilation?

Bien sûr, c'est un échec flagrant qui nous est donné de voir. Si l'assimilation fonctionnait, ces jeunes seraient descendus dans les rues pour fêter la victoire de la France! Nous assistons aujourd'hui à un phénomène de communautarisation de la société française, à sa fragmentation, à son éclatement. Toute une jeune génération se comporte comme si elle voulait prendre sa revanche sur la France colonisatrice. Leurs parents ayant refusé l'Algérie française, ils veulent la France algérienne. Leurs drapeaux brandis dans les rues expriment un refus du vivre-ensemble, voire une volonté de contre-colonisation. La question qu'il faut se poser est: la France doit-elle accepter de se faire ainsi cocufier?

Les mêmes scènes de liesse ont eu lieu à Alger, mais sans les violences contre les forces de l'ordre: là-bas, on respecte l'Etat.

Le vrai responsable, ce serait-donc la faiblesse de l'Etat français?

Oui, c'est d'abord la faiblesse de la République qui entraine de telles dérives. L'Etat a été incapable d'enclencher un processus d'identification. Par une succession d'abandons, d'auto-flagellations, de démissions, d'indulgences, il a perdu toute attractivité et toute autorité.

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La Terreur en Vendée et en Provence

27 Juin 2014, 19:50pm

Publié par AF Provence

 

Reynald SECHER, le spécialiste reconnu du génocide vendéen, fera une conférence sur ce sujet mardi 1er juilet à 20h 30, chapelle Saint Louis, rue de l'Ancien Collège, à Orange.

Mais sa venue se situe dans le cadre du 220ème anniversaire de l'exécution des bienheureuses martyres d'Orange.

En juillet 1794, trente-deux religieuses de la région d'Avignon furent guillotinées par le fanatisme républicain. Vingt autres furent sauvées par la chute de Robespierre. Des renseignements en cliquant ICI.

Si la Terreur aboutit à un véritable génocide en Vendée, elle fut très sanglante en Provence. Il faut se souvenir de la destruction du village de Bedoin et des guillotinades de Marseille et Toulon. Voici de bonnes raisons d'aller à cette réunion.

 


Secher Orange


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Laurent Voulzy : la monarchie pour la France ? « Je trouve ça très beau »

26 Juin 2014, 23:11pm

Publié par AF Provence

Voici deux ans, le chanteur Laurent VOULZY s'était produit dans la basilique de Saint Denis et avait montré un grand respect pour les chants religieux et pour les rois (voir l'article paru sur ce blog: Laurent Voulzy sur les tombes de nos rois).

Il vient de faire une réflexion très intéressante à la télévision que Lys Ardent vient de publier sur son blog. Nous vous en donnons la copie.

Laurent Voulzy Laurent Delahousse monarchie France 2

Le célèbre chanteur Laurent Voulzy était l’invité de Laurent Delahousse sur France 2 lors du JT de 20h du 22 juin 2014.

Laurent Voulzy habitant en Angleterre, le présentateur l’a questionné sur sa relation à la monarchie britannique. Voici ses réponses :

« J’adore (…) Au dessus de tout il y a la Reine, qui incarne l’Angleterre. »
« - Cette monarchie au-dessus des partis, elle manque peut-être à la France ?
- C’est une idée que j’ai dans la tête, je trouve ça très beau. A condition qu’il y ait quelqu’un, là haut, qui soit digne de l’être. »

Merci Laurent Voulzy pour ce bon sens politique !

Vous pouvez visionner l’extrait sur le site de France TV, à partir de 42:30.

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Il y a 180 ans, BERRYER député de Marseille

24 Juin 2014, 23:00pm

Publié par AF Provence

Berryer

Voici 180 ans, le 21 juin 1834, Pierre-Antoine BERRYER était élu député de Marseille. Ce fut un grand moment pour le royalisme et pour Marseille.

Né à Paris, Pierre-Antoine BERRYER n’était pas du tout Marsellais, « mais son royalisme sans faille, sa chaleureuse éloquence, sa séduction personnelle en ont fait le représentant de Marseille sous diverses législatures » (Pierre GUIRAL dans « Dictionnaire des Marseillais »).

Avocat, il fit acquitter le général CAMBRONNE  et défendit la liberté de la presse. Sa réputation grandissant, il fut élu député légitimiste de Haute-Loire en 1830. Il fut appelé par son parti pour se présenter aux élections de 1834 à Marseille. Il fut élu et réélu constamment jusqu’en 1851.

A la Chambre, il lutta constamment pour la monarchie traditionnelle sous la Monarchie de Juillet comme sous la Seconde République. Après le coup d’Etat de Louis-Napoléon BONAPARTE, il ne se représenta pas. Il devint bâtonnier de l’ordre des avocats et membre de l’Académie Française. En 1863, il redevint député de Marseille, en battant le maire nommé par NAPOLÉON III. En plus des royalistes, « les républicains ont voté pour lui par haine de l’Empire et aussi parce que BERRYER, nature généreuse, a pris souvent la défense des travailleurs et des déshérités » (P. GUIRAL, ouvrage cité).

 En effet, il se battit contre les lois iniques interdisant à l'ouvrier de s'associer pour son « prétendu intérêt commun » (loi le Chapelier 1791). Sa défense des compagnons charpentiers de la Seine, poursuivis en 1845 par les juges louis-philippardiens, pour délits de coalition et atteintes à la liberté du travail pour avoir réclamé une augmentation de salaire, est restée célèbre. Devant les magistrats du Second Empire, avocat des ouvriers imprimeurs en 1862, BERRYER plaida en faveur du droit de réunion inexistant depuis la Révolution et critiqua le libéralisme:

"Mais que veulent les ouvriers ?", dira-t-on. Ils ont, comme tout le monde, la liberté que leur donne la loi de 1791: pourquoi ne s'en prévalent-ils pas ? Ah, c’est que, depuis 1791, les choses ont bien changé. La loi de 1791, abolissant les forces collectives, avait étendu à l'individualité les pouvoirs les plus grands; il ne devait plus y avoir de corporation, plus d'assemblées, plus de registres, plus de présidents; les forces collectives étaient détruites, afin que la France, disait-on, pût jouir des efforts individuels, de l'activité de chacun. C’était l'utopie du temps.

 Mais aujourd’hui, qui donc n'est pas corporé ?

 Nous ne voyons autour de nous que chambres syndicales : agents de change, notaires, avoués, huissiers, entrepreneurs de tous les corps d'état, tous ont leur chambre ; tout le monde est en corporation; à une condition cependant : c'est qu'on soit maître.

Et quand on sera ouvrier, on sera l'homme isolé, réduit à la seule force individuelle. S’il arrive à l'ouvrier de vouloir communiquer avec l'intelligence des siens, il commettra un délit !

 La liberté des transactions, la loi de 1791 ! Savez-vous ce qu'il en reste ? Je vais vous le dire : il en reste l'oppression de ceux qui ont le plus besoin de protection. Je ne suis certainement pas un agitateur, je suis essentiellement conservateur, et c'est pour cela même que je repousse les traités de gré à gré entre le maître et l'ouvrier; le traité de gré à gré, c’est le marché de la faim ; c’est la faim laissée à la discrétion de la spéculation industrielle."

 

Il rendit son âme à Dieu le 29 novembre 1868, dix jours après avoir écrit une dernière fois au comte de Chambord pour réaffirmer ses convictions catholiques et royalistes.

Son souvenir est marqué à Marseille par sa statue qui est près de l’entrée du Palais de Justice.

Berryer statue

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Alstom: une mauvaise affaire pour l'Europe

23 Juin 2014, 09:59am

Publié par AF Provence

L'accord qui vient d'être conclu entre le gouvernement, General Electric et Bouygues pour le rachat d'Alstom est une bien mauvaise affaire pour l'Europe. Pour l'union Européenne mais pas du tout pour la France.

Bouygues désirait se débarrasser des activités énergie d'Alstom et était favorable à l'offre de l'entreprise américaine. La France a mis son veto à une transaction sans garantie pour la pérennité d'un secteur économique important et sans certitude de maintien des emplois. Ce droit de veto, le gouvernement français se l'est donné à lui-même le 15 mai dernier. Il a utilisé le décret, datant du 30 décembre 2005 et signé par Dominique de Villepin, qui soumet un certain nombre d'investissements étrangers en France à l'autorisation du gouvernement. Il l'a étendu aux domaines de l'énergie, des transports, de l'eau, de la santé et des télécoms.

General Electric a dû promettre de protéger les emplois et l'implantation d'Alstom sur le sol national. L'Etat a ensuite racheté une partie des actions de Bouygues, ce qui lui donne un droit de regard sur le fonctionnement de l'entreprise.

http://media.rtl.fr/cache/2tT_ax0mKhyP64MswUtSVQ/795x530-2/online/image/2014/0429/7771573006_la-direction-d-alstom-a-accepte-l-offre-de-reprise-de-general-electric-mardi-29-avril.jpg

Pour réaliser toutes ces manœuvres, il n'a pas été nécessaire de solliciter telle ou telle autorisation aux technocrates de Bruxelles. L'autorisation de Bruxelles est souvent l'argument avancé pour laisser faire les prédateurs, souvent fonds de pensions et d'investissement, qui dépècent notre économie.

Il n'a même pas été nécessaire de se plier à de longues discussions parlementaires. Il a suivi de publier un décret qui, par définition, n'a pas à être voté.

Finalement, le gouvernement Valls, pour lequel nous n'avons guère de sympathie, a agi dans le sens du patriotisme économique. Au nom du "Tout ce qui est national est nôtre", il faut lui donner un coup de chapeau.

Et, surtout, les leçons de l'affaire Alstom sont aveuglantes:

- quand des gouvernants sont décidés, ils peuvent sauvegarder l'intérêt français;

- il est possible de prendre des décisions sans mendier la bénédiction bruxelloise;

- l'Europe est une excuse pour les incapables et les traîtres à la patrie;

- pour agir efficacement, le gouvernement doit agir vite et fort, sans passer par les bavardages de l'Assemblée.

 

 

Donc, pour sauver la France:

- NON À L'EUROPE DE BRUXELLES !

- OUI À UNE FRANCE ROYALE !

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Les Français ont-ils besoin d'un roi?

20 Juin 2014, 11:48am

Publié par AF Provence

http://www.innovation-democratique.org/IMG/frederic-rouvillois.jpgDepuis jeudi 19 juin, l'Espagne a un nouveau roi, Philipppe VI (et non pas Felipe comme le répètent bêtement les journalistes qui croient bien faire en ayant honte de franciser les noms étrangers).

A cette occasion, "Le Figaro" a demandé son avis sur la nostalgie monarchiste en France à Frédéric Rouvillois, professeur de droit public et écrivain, auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire des idées.

 

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Le couronnement du nouveau roi d'Espagne Felipe semble exercer une certaine fascination en France, où la visite de la reine d'Angleterre il y a deux semaines a connu également un grand succès. Existe-t-il une nostalgie monarchiste en France?

Effectivement, il existe une nostalgie consubstantielle à la dimension sentimentale que possède la monarchie. Les rois et les reines exercent un pouvoir de fascination, ils font rêver: les enfants ne se déguisent pas en président et première dame, mais en princes et en princesses!

Mais au-delà d'une nostalgie teintée d'onirisme, il existe un attachement plus profond, qui tient à la nature même de la monarchie, pouvoir fondamentalement incarné. Les monarques sont à la fois éloignés et tout proches. La dimension familiale de la monarchie permet aux sujets de s'identifier profondément à leurs dirigeants, dont ils se perçoivent comme des parents éloignés. On appelait ainsi la famille royale la «famille de France». On a pu le constater notamment l'été dernier avec la naissance du «royal baby» qui a suscité des réactions de familiarité et d'affection au Royaume-Uni, mais aussi en France. Le régime monarchique est composé de deux principes contraires: un éloignement fantastique, qui inscrit le monarque dans une continuité historique, et une familiarité qui permet l'incarnation du pouvoir dans une famille.

  http://www.lefigaro.fr/medias/2014/06/19/PHO1a7d52ca-f7be-11e3-bad7-a28a5a2f89c0-805x453.jpg

Cette familiarité et cette continuité sont garants de certitudes et de repères solides qui manquent dans un régime républicain où personne n'est capable de savoir qui gouvernera dans 10 ans! La République est un régime abstrait ou personne ne gouverne puisque tout le monde gouverne.

L'instinct monarchique du peuple n'est donc pas simplement une nostalgie mais l'intuition fondamentale de la nécessité de bornes.


Péguy disait déjà «La République, notre royaume de France»: n'existe-t-il pas une forme de monarchie républicaine, notamment incarnée dans la Vème République voulue par le général de Gaulle en 1958?

La Vème République constitue incontestablement un ersatz de monarchie, le général de Gaulle employait lui-même la formule de «monarchie républicaine». Il attribuait à l'absence de monarque, de chef, l'abdication de la Troisième République face à l'Allemagne ainsi que l'instabilité permanente de l'IVème. Pendant la Troisième République on a eu constamment la recherche d'un père, d'un chef: de grandes figures naissent: Gambetta, Ferry, Boulanger, Clémenceau... mais ils finissent tous par être avalés, recouverts par le système.

Si la Vème République a pu fonctionner de manière durable et efficace, c'est parce que c'est une combinaison de République et de monarchie. C'est ce qui lui a permis sa grande stabilité et sa légitimité.


Faut-il voir dans l'impopularité grandissante de François Hollande le désir profond des Français d'avoir un monarque plutôt qu'un «président normal»?

En effet, François Hollande n'est pas un monarque, il n'habite pas la fonction présidentielle telle que définie par de Gaulle qui consistait à décider des grands axes de la politique du pays.

Faire l'aller-retour en voiture à Tulle pour aller voter aux élections européennes, avec tout un staff derrière qui trimballe la valise nucléaire, c'est ridicule et contraire à la fonction monarchique propre au président de la Vème République. Peut-être est-ce un mal corrézien: il se fait ainsi l'héritier de Chirac II (2002-2007) qui était alors un roi fainéant digne de l'époque mérovingienne.

Quand le monarque ne fait plus son boulot de monarque, cela donne une raison de plus aux Français d'être nostalgiques, cette fois de la monarchie tronquée de 1958.

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Le libéralisme est contre les libertés

17 Juin 2014, 14:17pm

Publié par AF Provence

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La goujaterie républicaine

11 Juin 2014, 15:48pm

Publié par AF Provence

La visite de la reine Elisabeth II d'Angleterre a visiblement inspiré les dirigeants politiques français dont la bêtise et la prétention ont permis un véritable festival de goujaterie.


Ainsi, lors du repas officiel, François Hollande a fait attendre la reine et s'est assis le premier contrairement au protocole.

  http://www.lefigaro.fr/medias/2014/06/07/PHO7fb15852-ee14-11e3-b2c6-0d6c77bd5f59-805x453.jpg

 

Détails en vidéo en cliquant ICI.

 

On a pu aussi admirer que le maire de Paris, Anne Hidalgo, a besoin d'un chambellan pour lui tenir son parapluie alors que la reine ne montre pas ses domestiques et sait affronter seule les intempéries.

http://www.lepoint.fr/images/2014/06/10/hidalgo-elisabeth-2686488-jpg_2326051.JPG

 

Heureusement, l'honneur a été sauvé par Bernard Kouchner qui a dit qu'il nous faudrait un roi!

Kouchner

 


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L’abdication n’est pas une démission

4 Juin 2014, 17:02pm

Publié par AF Provence

Abdication, monarchies et allongement de la durée de vie - L’abdication n’est pas une démission
Abdication, monarchies et allongement de la durée de vie
(article de Jean Bonnevey publié sur http://metamag.fr/ le 02/06/2014)

« Le roi est mort, vive le roi ». La formule a peut-être fait son temps. En effet la monarchie a le mérite d’évoluer et de s’adapter pour survivre et assurer son rôle essentiel, la continuité de la nation au-dessus des partis.
Aujourd’hui, avec l’allongement de la durée de la vie, les souverains qui meurent dans leur lit le feront à des âges très avancés. Le sang neuf  lui-même sera déjà bien âgé quand il montera sur le trône. L’abdication du roi d’Espagne après celle du pape montre que les souverains, seraient-ils pontifes, prennent la mesure du changement. Le changement de génération, l’indispensable renouvellement, ne peut plus attendre la mort. Le  geste de Juan Carlos sera sans doute imité de plus en plus souvent, à l’exception notable sans doute de la reine d’Angleterre.

 

Quand les rois mouraient à 40 ans, leurs enfants de 18 ans ou bien plus jeunes prenaient la relève. Certes il y avait de longs règnes mais pas, sauf à de rares exceptions, de règnes interminables. Et puis du temps de Ramsès II ou de Louis XIV, c’est le monarque qui faisait l’époque. Aujourd’hui les souverains qui ont fait leur temps sont trop décalés. Pour maintenir, il faut tout changer pour que rien ne change comme l’expliquait le « guépard » et cela passe maintenant  dans notre monde de communication, par la personne et l’image du roi. Et puis, c’est vrai qu’un jeune souverain ne peut pas être déjà vieux….  Si Alexandre était monté sur le trône à 60 ans, il n’aurait sans doute pas conquis le monde.
C’est vrai que les rois n’ont plus le pouvoir qu’ils avaient avant et souvent ils en ont moins qu’un président ou un premier ministre, mais ils incarnent malgré tout la fonction royale. L’intelligence des souverains sera donc de sentir quand leur image usée ne sert plus à la noblesse de leur fonction. Juan Carlos a donc bien agi pour la survie d’une monarchie qui était de plus en plus contestée à travers sa personne.
Cela n’a rien à voir avec le jugement que l’on peut porter sur son règne, qui ne se limite ni à sa chasse aux éléphants ni à une crise économique dont il n’en pouvait mais. On peut ne pas aimer ce roi, mais son règne illustre la grandeur du principe dynastique. Voilà que se manifeste objectivement une supériorité institutionnelle des dynasties sur les monarques républicains. Un président ne peut pas abdiquer. Il peut certes démissionner mais en cas de crise, il est toujours l’otage des élections et de la politique politicienne, pas le vrai souverain, en tout cas beaucoup moins.
Le cas espagnol va devenir un cas d’école
Trente-neuf ans après avoir accédé au trône, le roi d'Espagne, Juan Carlos, 76 ans, a annoncé, lundi 2 juin, sa décision d'abdiquer de la couronne. Le roi s'est ensuite adressé aux espagnols, à la télévision et à la radio  pour expliquer les raisons d'une décision motivée par le besoin de « renouveau » du pays. Pendant sa déclaration, il a évoqué plusieurs fois une « génération nouvelle, plus jeune, avec de nouvelles énergies, qui est décidée à prendre en main avec détermination les transformations et les réformes que la conjoncture actuelle appelle, pour affronter [...] les défis de demain ». Juan Carlos a évoqué son fils « qui incarne la stabilité, un des éléments clés de l'identité de l'institution monarchique ». A propos de Felipe, le roi a ajouté qu'il avait « la maturité, la préparation et le sens des responsabilités nécessaires pour assumer en toute confiance le rôle de chef de l'Etat ».
Felipe va monter sur le trone à 46 ans. Moderne et discret, Felipe de Bourbon a été élevé dans un unique objectif : devenir roi d'Espagne, un rôle préparé depuis l'enfance, qu'il assume aujourd'hui en prenant la succession de son père. Etudes à l'étranger, formation militaire : « Son objectif, son seul objectif, est de servir l'Espagne. Il lui a été inculqué, dans son for intérieur, qu'il doit en être le premier serviteur », a confié un jour sa mère, la reine Sofia. Sa mission : assurer la continuité d'une monarchie parlementaire instaurée progressivement avec l'arrivée sur le trône en 1975 de Juan Carlos, désigné par Francisco Franco comme son successeur.
C’est en effet la volonté du « caudillo » d’avoir voulu une continuité monarchique pour stabiliser l'Espagne et  cicatriser les plaies de la guerre civile… sans Franco pas de Juan Carlos. Le souverain a voulu démocratiser le pays, en fait le normaliser. Les plus franquistes des franquistes ont jugé qu’il faisait fausse route et trahissait. Par un coup d'état, ils ont voulu remettre le roi sur la route de la révolution nationale. Le roi a refusé et condamné les putschistes qui, le cœur gros, ont renoncé par fidélité au roi que Franco leur avait donné et donc à leur chef historique.  Ils sont rentrés dans le rang et en ont payé le prix.
Ce règne mérite d’être étudié sur sa paternité, « qui t’as fait roi?», ses premiers pas (trahison ou vision), ses orientations au fil des gouvernements, ses erreurs sur le tard (maladie mal gérée) et les scandales mal assumés mais pour finir un départ qui ne manque ni de panache ni d’intelligence et qui devrait servir de leçons à tous ceux qui sentent qu’ils n’ont plus prise sur les événements, qu’ils ne peuvent plus jouer leur rôle.
Finalement les rois sont peut-être plus imprégnés de l’intérêt général et national que les présidents de tous élus par quelques-uns.


Illustration en tête d'article : Juan Carlos s'adressant au peuple espagnol pour annoncer son abdication.

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