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Cortège traditionnel de Jeanne d’Arc 2015

29 Avril 2015, 16:53pm

Publié par AF Provence

Chaque année depuis un siècle, l’Action Française rend hommage à celle qui a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

Rejoignez-nous le 10 MAI 2015 à 10h Place de l’Opera - 75009 Paris.

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L'islam au Café d'Actualités d'Aix-en-Provence

27 Avril 2015, 16:46pm

Publié par AF Provence

Le prochain café d’actualités d’Aix en Provence aura lieu le mardi 5 mai  au café le Festival
 1 cours Mirabeau, sur le thème suivant :
 
     L’ISLAM ? Qu’en savez-vous ?
Débat …Questions et réponses.
 
Difficile de trouver meilleur spécialiste en la matière que :
 
         Claude GILLIOT
 
Religieux dominicain, islamologue,  agrégé d’arabe, professeur émérite d’études d’arabe et d’islamologie à l’université de Provence, auteur de nombreuses études et articles scientifiques, notamment sur l’origine coranique et la théologie musulmane.
 
18h45 : Accueil
19h : Début de la séance
20h30 : Fin de la réunion
Renseignements : 06 16 09 74 85
Entrée libre. Participation sous la forme d’une consommation.
 
Merci de commander et de régler vos consommations à la caisse en arrivant.

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Alain de Benoist : « L’idéologie dominante est une idéologie universaliste qui exècre toute forme d’enracinement. »

25 Avril 2015, 16:45pm

Publié par AF Provence

Alain de Benoist : « L’idéologie dominante est une idéologie universaliste qui exècre toute forme d’enracinement. »

Excellente analyse d'Alain de Benoist dans Boulevard Voltaire sur l'idéologie dominante.

Manuel Valls vient d’annoncer la mise en place d’un nouveau programme de « lutte contre le racisme ». Plus qu’une mode, l’« antiracisme » semble en passe de devenir une nouvelle religion. Laquelle, assez logiquement, pratique aussi une nouvelle Inquisition. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

L’idéologie dominante est une idéologie universaliste qui exècre toute forme d’enracinement. Ce qu’elle aime, c’est la mobilité, la flexibilité, le déracinement, le nomadisme, bref le programme de Jacques Attali : « L’acceptation du neuf comme une bonne nouvelle, de la précarité comme une valeur, de l’instabilité comme une urgence et du métissage comme une richesse »» (Le Monde, 7 mars 1996). Dans cette optique, l’accusation de « racisme » n’est rien d’autre que le procédé commode qu’elle a trouvé pour délégitimer les particularités concrètes, obstacles à faire disparaître pour mettre en œuvre la fusion rédemptrice, le salut par l’hybridité.

« L’antiracisme » ne vise plus ceux qui défendent le racisme, mais ceux qu’on accuse de le professer en leur for intérieur même lorsqu’ils disent explicitement le contraire. Le « racisme » lui-même ne désigne plus tant la croyance en l’inégalité des races, qui a de nos jours (fort heureusement) presque disparu, ni même l’hostilité de principe envers une catégorie d’hommes, mais toute forme d’attachement à un mode de vie spécifique, à un paysage natal, à une identité particulière. Tout cela relèverait d’un mauvais penchant révélant une nature corrompue. Comme l’écrit Chantal Delsol dans son dernier livre, « quand des gens simples annoncent qu’ils préféreraient conserver leurs traditions plutôt que de se voir imposer celles d’une culture étrangère »», on en déduit « qu’ils sont égoïstes et xénophobes »« Est-ce raciste, demandait récemment Jean Raspail, que de vouloir conserver ses traditions et sa manière de vivre, et ne pas les laisser dénaturer ? »

Pour Lionel Jospin, la « menace fasciste » incarnée naguère par Jean-Marie Le Pen n’était finalement, à l’en croire, que du « théâtre ». Le « racisme » qu’on dénonce aujourd’hui ne serait-il pas aussi une comédie ?

C’est surtout une imposture. Heidegger a maintes fois expliqué que se définir comme « anti »-quelque chose (antiraciste, anticommuniste, antifasciste) revient paradoxalement à ériger en norme, c’est-à-dire en critère de validité, ce à quoi l’on prétend s’opposer, ce qui amène finalement à penser comme lui. L’antiracisme contemporain n’échappe pas à la règle. Le culte actuel du « métissage » n’est en effet que le renversement du culte nazi de la « pureté ». Le « métis » est le modèle idéal comme l’était « l’Aryen » sous le IIIe Reich. Vanter la race blanche au nom de sa prétendue « supériorité » ou la fustiger comme faisant obstacle au « métissage » relève d’une même obsession de la race, d’une même surestimation de l’importance du facteur ethnique dans l’évolution des sociétés humaines. Xénophobie systématique et xénophilie systématique, c’est tout un. L’injonction au mélange a seulement succédé à l’appel à la pureté. Pour paraphraser ce que Joseph de Maistre disait de la Révolution, on pourrait dire que le contraire du « racisme », c’est un racisme en sens contraire.

L’exaltation de l’Autre jusqu’à la négation de soi ayant succédé à l’exaltation de soi jusqu’à la négation de l’Autre, celui qui pense que le refus de soi n’est pas la meilleure façon de s’ouvrir aux autres peut ainsi être assimilé aux hallucinés de la « guerre raciale ». « Qu’untel se plaigne d’une trop forte proportion de Juifs, Noirs, Arabes ou Asiatiques, c’est du racisme ; mais que le même critique une trop forte proportion de Blancs – ainsi que l’a récemment fait Libération à propos des cabinets ministériels –, cela devient de l’antiracisme. Si un entrepreneur utilise l’origine des candidats comme critère de sélection au détriment des personnes d’origine étrangère, c’est une discrimination inacceptable ; mais s’il décide de faire jouer ce critère au détriment des “Français de souche”, c’est une louable action de lutte contre les discriminations », écrivait voici peu Stéphane Perrier dans la revue Le Débat.

Viennent ensuite les inévitables contradictions. Comment nier l’existence des races tout en prônant le métissage ? Pour que le second survienne, il faut bien que les premières existent !

Ceux qui veulent instaurer la parité partout sauf dans le mariage n’ont, en effet, pas encore compris que le « mariage forcé » (Pierre-André Taguieff) de la diversité et du métissage les condamne l’un et l’autre au divorce. La même schizophrénie se retrouve quand on veut l’égale représentation de groupes ethniques dont on nie par ailleurs l’existence, quand on se réclame à la fois de l’idéal normatif du pluralisme et de celui du « mélangisme », ou quand on déclare prendre acte du caractère « multi-ethnique » des sociétés contemporaines tout en réagissant toujours plus durement à toute manifestation d’altérité.

Autrefois, on admirait la diversité des cultures mais on trouvait assez normal que les gens se ressemblent à l’intérieur de chacune d’elles. Aujourd’hui, c’est l’inverse : il faut à la fois toujours plus de « diversité » dans chaque pays et toujours plus de conformité à l’échelle planétaire. Toutes les différences sont admises à l’intérieur, mais à l’extérieur tous les États doivent communier dans l’idéologie des droits de l’homme et le culte de la marchandise. On espère ainsi faire naître un monde homogène de l’addition de sociétés toujours plus hétérogènes, unifier la planète et programmer l’hybridation généralisée. C’est la quadrature du cercle.

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

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Bernard Lugan et les erreurs du post-colonialisme

17 Avril 2015, 16:58pm

Publié par AF Provence

Bernard Lugan et les erreurs du post-colonialisme

Vous venez de signer "Osons dire la vérité à l’Afrique" consacré à l’Afrique noire. Le moins qu’on puisse dire est que le constat que vous en dressez n’est pas des plus brillants. À croire que, pire que la colonisation, il y a désormais la post-colonisation, avec les pillages de richesses, la corruption qui monte, conjointement avec la pauvreté…

En 1962, René Dumont publia L’Afrique noire est mal partie, livre dont le titre était aussi fort que faux car, à l’époque, le monde en perdition n’était pas l’Afrique mais l’Asie, alors ravagée par de terrifiantes famines et de sanglants conflits : guerre civile chinoise, guerres de Corée, guerres d’Indochine et guerres indo-pakistanaises. En comparaison, durant la décennie 1950-1960, les habitants de l’Afrique mangeaient à leur faim, étaient gratuitement soignés et pouvaient se déplacer le long de routes ou de pistes entretenues sans risquer de se faire attaquer et rançonner… Mais c’était au « temps des colonies », époque devenue « honteuse » et dont il n’est plus permis de parler que d’une manière négative.

Soixante-dix ans plus tard, le contraste est saisissant : du nord au sud et de l’est à l’ouest, le continent africain est meurtri. De la Méditerranée aux prolongements sahariens, la dislocation libyenne entretient un foyer majeur de déstabilisation. Dans le cône austral, ce qui fut la puissante Afrique du Sud sombre lentement dans un chaos social duquel émergent encore quelques secteurs ultra-performants, cependant que la criminalité réduit peu à peu à néant la fiction du « vivre ensemble ». De l’Atlantique à l’océan Indien, toute la bande sahélienne est enflammée par un mouvement à la fois fondamentaliste et mafieux dont les ancrages se situent au Mali, dans le nord du Nigeria et en Somalie ; plus au sud, la Centrafrique a explosé, cependant que l’immense République démocratique du Congo n’en finit pas de mourir.

Humainement, le désastre est total avec des dizaines de milliers de boat people qui se livrent au bon vouloir de gangs qui les lancent dans de mortelles traversées en direction de la « Terre promise » européenne. Les crises alimentaires sont permanentes, les infrastructures de santé ont disparu comme l’a montré la tragédie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, l’insécurité est généralisée et, contrairement à ce qu’affirment médias et « spécialistes », la pauvreté atteint des niveaux sidérants.

Économiquement, et à l’exception d’enclaves dévolues à l’exportation de ressources minières confiées à des sociétés transnationales sans lien avec l’économie locale, l’Afrique n’existe pas, même si certains pays-comptoirs connaissent une réelle prospérité.

Dans l’un de vos récents ouvrages, vous souligniez cette erreur commise par l’Occident consistant à croire que les Africains n’étaient que des Européens pauvres à la peau noire… Vouloir emprunter et imposer une culture étrangère au peuple ne serait-il pas l’une des errances majeures des dirigeants post-coloniaux ?

Selon moi, quatre grandes raisons expliquent ces échecs :

• La priorité donnée à l’économie : dans tous les modèles proposés ou imposés à l’Afrique subsaharienne, l’économique a en effet toujours été mis en avant. Or, les vrais problèmes du continent sont d’abord politiques, institutionnels et sociologiques. Ils découlent largement de la non-prise en compte de la réalité humaine qui est à base ethnique. Certes, l’ethnie n’explique pas tout, mais rien ne s’explique sans l’ethnie.

• Le refus d’admettre la différence : les Africains n’étant pas des Européens pauvres à la peau noire, c’est parce que le corps social africain n’est pas celui de l’Europe, ou de l’Asie, que les modèles transposés n’y ont pas réussi. Et si la greffe européenne n’a pas pris sur le porte-greffe africain, c’est parce que, comme le dit le proverbe congolais, « l’arbre qui pousse sur le bord du marigot ne deviendra pas crocodile… » Et cet échec s’explique parce que tous nos modèles sont à la fois universalistes et individualistes, alors que le corps social africain est communautaire et enraciné.

• Le diktat démocratique imposé à l’Afrique durant la décennie 1990. Il fut postulé que, si le développement avait échoué, c’était par déficit de démocratie. Voilà pourquoi l’Afrique a subi, et subit encore, un véritable « diktat démocratique » avec pour résultat que le pouvoir revient automatiquement aux ethnies les plus nombreuses grâce à l’ethno-mathématique électorale.

• La démographie suicidaire : plus rapide que les créations d’infrastructures, elle va provoquer des cataclysmes dont il est difficile d’imaginer l’ampleur.

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier pour le site Boulevard Voltaire

« Osons dire la vérité à l’Afrique ». Éditions du Rocher, 223 pages, cahier de cartes couleur. 21 euros.

Les lecteurs souhaitant une dédicace peuvent commander directement le livre à l’Afrique Réelle (BP 45- 42360 Panissières) en ajoutant 6 euros de frais de port (colissimo exclusivement). Ne pas oublier de communiquer votre adresse électronique).

Bernard Lugan et les erreurs du post-colonialisme

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"La revanche du nationalisme" de Pierre-André Taguieff : penser le renouveau du politique

15 Avril 2015, 18:16pm

Publié par AF Provence

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Remettre de l’ordre dans les catégories politiques. Redéfinir les concepts dévoyés par les approximations de certains journalistes et intellectuels afin de penser le renouveau du nationalisme en Europe. C’est ce que se propose de faire Pierre-André Taguieff dans son dernier ouvrage "La Revanche du nationalisme" (PUF).

 

La montée du national-populisme, à travers ses expressions française (Front national), autrichienne (FPÖ) ou hongroise (Fidesz-MPSz) a trop longtemps été décrite comme une résurgence du « fascisme » ou « néo-fascisme », comme la victoire d’une « extrême droite » ou d’une « droite radicale ». Pour Taguieff, utiliser ces catégories politiques anciennes ou mal définies ne permet pas de saisir la spécificité de ce néo-nationalisme. C’est surtout pour des visées polémiques et non explicatives que ce vocabulaire inadapté est employé.

 

En effet, pour Taguieff, « la parenthèse du « fascisme historique » s’est ouverte en 1922 pour se fermer en 1945 ». Les intellectuels, tels Philippe Corcuff ou Jean-Loup Amselle, qui analysent les phénomènes politiques contemporains à travers le prisme d’un éternel retour du fascisme, d’un néo-fascisme maquillé, dissimulé sous des apparences plus présentables, se fourvoient et échouent à comprendre la particularité du national-populisme du XXIe siècle. Le fascisme historique revendiquait un caractère révolutionnaire, belliciste et souvent expansionniste tandis que les mouvements que l’on qualifie, de manière problématique, d’extrême droite respectent les règles des démocraties modernes et cherchent avant tout à être considérés comme des partis comme les autres tout en restant anti-système. Ils revendiquent donc le statut paradoxal de partis anti-partis.

 

De même, réduire le néo-nationalisme à la montée d’une « extrême droite » pose plus de problèmes que cela n’en résout. Taguieff montre très bien que le terme « extrême droite », compris soit dans sa spatialité (à l’extrême droite du spectre politique) soit dans son intensité (violence politique revendiquée) amène beaucoup de confusion. Le politologue ajoute d’ailleurs justement que lorsqu’on emploie l’expression « extrême droite », on ne dit jamais quelle droite (selon la typologie de René Rémond) s’extrémise. L’utilisation du terme « extrême droite » sert avant tout à disqualifier un mouvement politique, à en faire « une figure de la menace » en l’assimilant, à tort ou à raison, à des revendications xénophobes, racistes et donc antirépublicaines. Montrer que le concept d’extrême droite est en soi problématique ne revient pas à nier son existence historique. Taguieff cite avec à propos une phrase de l’historien Michel Winock : « L’extrême droite est une tendance politique dure mais un concept mou. » Il s’agit donc d’essayer de comprendre l’évolution de ces mouvements qualifiés d’extrême droite qui, au départ, regroupaient les tendances contre-révolutionnaire (royaliste) et révolutionnaire nationaliste (fasciste).

 

Le nationalisme : ce phénix

 

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Simone Weil

 

Qu’en est-il aujourd’hui ? Qu’ont en commun les partis nationaux-populistes du XXIe siècle avec le maurrassisme ou le pétainisme ? Pour Taguieff, c’est d’abord sous les traits du populisme que les néo-nationalismes se sont constitués. À partir des années 90, de nombreux partis populistes se sont affirmés dans le paysage politique européen. Le populisme a ceci de spécifique qu’il prétend restaurer la parole du peuple autour d’un chef charismatique : Jean-Marie puis Marine Le Pen en France, Jörg Haider en Autriche, Viktor Orbàn en Hongrie ou encore Vladimir Poutine en Russie. Pour Taguieff, la rhétorique de « l’appel au peuple » ou de la « mystique du peuple » est un élément que l’on retrouve dans le nationalisme. « Ce que cache de plus en plus mal l’expression « extrême droite » […] ainsi que le mot « populisme » mis à toutes les sauces, c’est la réalité du nationalisme, de sa persistance, voire de son renouveau », écrit le politologue. Ce « phénix » qu’est le nationalisme se redéploierait alors dans un nouveau contexte, celui de la mondialisation, de l’Union européenne et des crises économiques et identitaires qui en découlent.

 

Le national-populisme apparaît donc comme une solution pour des populations angoissées par la reconfiguration du monde. Si certaines de ses expressions sont animées par la xénophobie et les revendications identitaires, le nationalisme ne doit pas pour autant être mis au ban des théories politiques respectables. Contre « la lourde erreur des antinationalistes [qui] consiste à réduire le nationalisme à ses dérives xénophobes, oppressives et bellicistes », Taguieff suggère de repenser la pertinence politique d’un « nationalisme civique » (proche du patriotisme) qu’il oppose au « nationalisme ethnique ». À ses yeux, « le nationalisme civique présente cet avantage sur ses concurrents qu’il est capable d’autocorrection et d’autolimitation ». Le meilleur moyen d’éviter les écueils politiques consiste à prendre en compte, plutôt que de le nier brutalement, ce que Simone Weil nomme « l’enracinement », « le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine ».

 

Article de Matthieu Giroux paru sur le site http://reveil-francais.fr/

 

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Dessine-moi un Roi

13 Avril 2015, 17:27pm

Publié par AF Provence

Dessine-moi un Roi : Colloque d’Action française (9 mai 2015 à Paris) 

 

Le royalisme, au XXIe siècle, est confronté à une situation originale : le système démocratique a montré ses limites, le régime républicain est contesté de toute part, et simultanément la France, ses territoires, son histoire, ses traditions et ses peuples s’effacent. Bien au-delà de la critique du régime républicain, le royalisme doit poser les bases de son exercice. Comment, aujourd’hui, gouverner la France avec une puissance affaiblie, des frontières abolies, une économie mondialisée et une population renouvelée, pour ne citer que ces points ? Avec quels principes, selon quelles méthodes ? Le colloque Dessine-moi un Roi entend entamer une réflexion sur les conditions réelles d’exercice du pouvoir. Une réflexion que l’Action française veut partager avec tous les acteurs du royalisme en France.

Forum de Grenelle 5, rue de la Croix-Nivert - 75015 Métro Cambronne

SAMEDI 9 MAI 2015, de 14 à 18h

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

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Sétif (mai 1945): encore une provocation socialiste

12 Avril 2015, 17:59pm

Publié par AF Provence

Ce texte est extrait du blog de Bernard LUGAN. 

 

Du 19 au 21 avril 2015, M. Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants, effectuera un "voyage mémoriel" en Algérie. Une mémoire sélective puisqu'il est prévu un déplacement à Sétif, repentance oblige..., mais pas à Oran où des centaines de Français furent massacrés et enlevés le 5 juillet 1962 (de Ternant, 2001; Jordi, 2011; herodote.net/5 juillet 1962; Mathias, 2014 et Pervillé, 2014). Le secrétaire d'Etat français n'ira pas davantage à la mine d'El Halia où, le 20 août 1955, 132 Européens furent assassinés; ni d'ailleurs sur l'un des nombreux lieux de supplice des Harkis.

Le déplacement du secrétaire d'Etat français à Sétif s'effectuera à la veille des cérémonies du 70° anniversaire des évènements sanglants qui marquèrent la ville et sa région. Plus qu'un symbole, c'est un gage que François Hollande donne là au noyau dur de son électorat. Les porteurs de valises et leurs héritiers demandent en effet depuis des années que la France "reconnaisse sa responsabilité dans la répression" de Sétif. Une telle reconnaissance serait d'ailleurs la suite logique de la politique  définie le 17 octobre 2012 par François Hollande quand il rendit un hommage plus que déplacé aux prétendues « victimes » de la manifestation interdite du 17 octobre 1961 à Paris [1].

 

La visite à Sétif d'un membre du gouvernement français est à la fois une insulte à l'histoire et une faute politique car, pour les autorités algériennes, la "répression de Sétif " est l'emblématique exemple de la "barbarie coloniale française". Retour sur les faits.

 
Sétif (mai 1945): encore une provocation socialiste

Le 8 mai 1945, à Sétif, dans le Constantinois, des militants du PPA (Parti du peuple algérien), interdit depuis 1939 et maintenu dans la clandestinité, décidèrent de profiter des commémorations de la capitulation allemande pour tenter un coup  de force (Benmebarek, 2010). Pour maintenir l'ordre, les autorités disposaient de 40 policiers dont environ un tiers d'indigènes, de 20 gendarmes et de 4 compagnies militaires d'instruction composées de recrues locales (Jauffret, 1987, Benmebarek (2010). Quand la police décida de faire retirer une bannière réclamant l'indépendance de l'Algérie, un coup de feu fut tiré et la manifestation dégénéra. Les civils français furent pourchassés et massacrés, non par une foule hystérique comme cela est trop souvent dit, mais par des commandos de tueurs très mobiles et très organisés qui commirent des meurtres à travers la ville. Le bilan fut de 21 Européens tués et de 36 blessés. Au même moment, et donc sans lien avec la manifestation de Sétif, d'autres massacres se déroulèrent dans la région, à Périgotville, Amouchas, Kerrata, Chevreul, Sillègue, Canrobert, Lafayette, Ampère, Davoust, ainsi que dans les maisons forestières isolées de Tamsout, Aïn Settah et Tamentout où 81 victimes européennes furent à déplorer. Parmi elles, les administrateurs Rousseau et Bancel enlevés et assassinés sur la route  Sétif-Bougie et l'abbé Navarro abattu dans le village d'El Ourica, à 12 kilomètres de Sétif. Au total, 102 Européens furent assassinés (Vétillard, 2008; Benmebarek 2010).

Des renforts arrivèrent de Constantine et de Philippeville. Si 10 000 hommes furent déployés dans tout le Constantinois, seulement 3700 -dont des tirailleurs algériens- le furent dans la subdivision de Sétif, la plus vaste, la plus difficile d'accès et la plus touchée de la Division territoriale de Constantine.

 

Aussitôt la nouvelle des tueries connue, le communiste Maurice Thorez, vice-président du Conseil de gouvernement présidé par le général De Gaulle, lança de véritables appels au meurtre et à la répression. Le 12 mai, le Parti communiste distribua un tract dans les villes d'Algérie dans lequel il demandait de " passer par les armes les instigateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigé l'émeute. Il ne s'agit pas de vengeance ni de représailles. Il s'agit de mesures de justice. Il s'agit de mesures de sécurité pour le pays".

 

Heureusement, l'armée garda raison et la répression, réelle, n’eut  pas l’ampleur que lui donnèrent par la suite les nationalistes algériens. Ces derniers avancèrent un bilan de 40 000 victimes, chiffre lancé sans vérification par une source diplomatique américaine favorable aux indépendantistes (Vétillard, 2008). Le FLN alla ensuite jusqu'à parler de 70 000 morts... Certains historiens avancent quant à eux le chiffre de 6000 à 6500  morts tout en soulignant qu'il s'agit là d'une estimation  « haute » (SHD, 1990 ; Vétillard, 2008). Quant au préfet Benmebarek (2010), il estime que le nombre des morts serait d'environ 2500.

Comme il n'y eut pas de ratissages en raison des faibles moyens dont disposait l'armée, l'on voit mal comment 3700 hommes dispersés sur de vastes territoires auraient pu tuer des dizaines de milliers de personnes. Et où les corps auraient-ils été enterrés? Nul doute que si des charniers avaient existé, les actuelles autorités algérienne se seraient empressées de les montrer...

 

Ce qui s’est passé à Sétif est donc à la fois bien connu des historiens et très éloigné de cette histoire officielle algérienne si complaisamment relayée par la gauche française. Le préfet Benmebarek qui a vécu dans la région et qui a donné une excellente analyse des évènements (2010) explique que nous sommes en réalité en présence d'un soulèvement raté qui devait être suivi d’une insurrection dans toute l’Algérie, mais, comme la coordination fut mal assurée, seule la région de Sétif fut touchée. Ce fut en quelque sorte une répétition des évènements de la Toussaint 1954 que la IV° république fut incapable d’anticiper. 

 

Dès 1962, les autorités algériennes s’engagèrent dans une entreprise d'écriture de l’histoire officielle de la lutte pour l’indépendance présentée comme le soulèvement d’un peuple unanimement dressé contre le colonisateur français[2]. Puis, durant la terrible décennie 1990, quand l’Algérie, alors en pleine guerre civile, fut au bord de l’implosion, ses dirigeants recherchèrent des thèmes d’union nationale qu'ils trouvèrent dans la dénonciation des "crimes" commis par la France. Dénonciation d'autant plus facile qu'en France même, des relais culpabilisateurs existaient. La manœuvre eut son point d’orgue en 1995 avec la célébration du cinquantenaire des évènements de Sétif. Une campagne fut alors orchestrée autour de la projection sur la chaîne Arte d’un film de Mehdi Lallaoui et Bernard Langlois intitulé Le massacre de Sétif.

Depuis, et je viens de le dire, Roger Benmebarek (2010) a publié une étude fondamentale qui met un point final à la question. Pour les historiens, et dans l'état actuel des connaissances, le sujet est donc clos.

 

Voilà pourquoi la décision de François Hollande d'envoyer un membre de son gouvernement à Sétif est une provocation. Ce faisant, le président de la République montre  à la fois son aveuglement historique et son sectarisme politique puisqu'il cautionne la re-écriture de l'histoire faite par les autorités algériennes. Au prix d'une nouvelle humiliation de la France.

 

Bernard Lugan

09/04/2015

 

Bibliographie

 

- Benmebarek, R., (2010) "Mémorandum : les « évènements » de Sétif, en mai 1945". Etudes colonialesen ligne.

- de Ternant, G., (2001) L'agonie d'Oran (3 volumes). Paris.

- Jauffret, J-Ch., (1987) La guerre d’Algérie par les documents. 2 tomes, Service Historique de l’Armée de Terre, Vincennes, 1987.

- Jordi, J-J., (2011) Un silence d'Etat. Les disparus civils européens de la guerre d'Algérie. Paris. Compte rendu détaillé dans Etudes coloniales, 5 novembre 2011, en ligne.

- Mathias,G., (2014) "Les vampires à la fin de la guerre d'Algérie. Mythe ou réalité?". Paris.

- SHD (Service Historique de la Défense)., (1990)  La guerre d’Algérie par les documents. Tome I, L’avertissement 1943-1946. Vincennes.

- Vétillard,R., (2008) Sétif, mai 1945. Massacres en Algérie. Paris

- Pervillé, Guy., (2014) "Oran, 5 juillet 1962. Leçon d'histoire sur un massacre."Paris

 

 


 

[1] Voir à ce sujet le chapitre XIV de mon livre Mythes et manipulations de l'histoire africaine intitulé :"Y eut-il un massacre d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris ?". A commander via Paypal sur www.bernard-lugan.com ou par courrier contre un chèque de 28 euros port compris à L'Afrique Réelle, BP 45  42360 Panissières.

[2] Voir à ce sujet le chapitre XII de mon livre Mythes et manipulations de l'histoire africaine intitulé :"Les Algériens se sont-ils  unanimement dressés contre la France entre 1954 et 1962 ?". A commander via Paypal sur www.bernard-lugan.com ou par courrier contre un chèque de 28 euros port compris à L'Afrique Réelle, BP 45  42360 Panissières.

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Connaissez-vous l'importance de la bataille de Lépante?

9 Avril 2015, 19:45pm

Publié par AF Provence

« SAINT PIE V ET LA BATAILLE DE LÉPANTE »

Conférence par Henri PRABIS,

professeur agrégé d’histoire.

Samedi 11 avril de 10h30 à 12h
au lycée Saint-Joseph les Maristes


22-24 rue Sainte-Victoire (6e).

Connaissez-vous l'importance de la bataille de Lépante?

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Le MuCEM de Marseille : le musée de la Bien Pensance

8 Avril 2015, 23:39pm

Publié par AF Provence

 

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MuCEM Marseille

Chariot processionnaire sicilien

 

De fait on peut très bien rester à l’extérieur, tellement le musée en lui-même est pauvre. C’est plus grave encore que cela, ce n’est pas un musée où l’on vient découvrir ou admirer des chefs d’œuvres rares, c’est plutôt une exposition de bric et de broc. À part quelques pièces originales (un chariot processionnaire sicilien ou de magnifiques astrolabes — voir nos deux illustations), le fonds du musée est misérable, d’autant qu’il s’agit d’un musée national. Très vite le visiteur comprend que ce lieu n’a pas grand’chose à voir avec les civilisations méditerranéennes. Si les pièces méditerranéennes sont rares, on trouve pêle-mêle une guillotine, un fragment du Mur de Berlin ou plusieurs œuvres d’art contemporain, très conceptuelles, des interviews de femmes méditerranéennes en vidéo sur grand écran. Mais qu’est-ce que cela peut bien faire dans un musée ?

C’est qu’il ne s’agit pas d’un musée, il s’agit d’un outil de propagande droit-de-l’hommiste ! Tous les canons de la Pensée Unique sont déclinés au mépris du nom du lieu : citoyenneté, œcuménisme des trois religions du Livre (on en oublie le polythéisme antique ou l’Égypte), droit de la femme, progrès, immigration-bonheur, abrogation de la peine de mort, droit des homosexuels.

MuCEM Marseille

Astrolabes

 

Le message est asséné par le guide bobo qui récite sa leçon. « N’hésitez pas à intervenir », nous avait-il prévenus. Lorsque je lui dis que je ne partageais pas son analyse sur la situation en Syrie, présentée dans la grande salle de la citoyenneté, comme une révolte populaire spontanée contre le tyran Bachar Al Assad, il me répondit que je n’étais « pas obligé de rester si je ne partageais pas son point de vue » [sic]. Bel exemple de tolérance. En outre j’avais payé pour la visite guidée, je voulais donc boire ma coupe jusqu’à la lie.

Cette ambiance bobo est présente partout dans le bâtiment, avec ses innombrables bureaux, et ses affichettes omniprésentes « Je suis Charlie ». C’est sûr, si on n’est pas Charlie, on n’a pas de boulot au MuCEM !

Ma visite à Marseille s’est déroulée la veille du second tour des élections départementales qui ont anéanti la gauche, et fait basculer à droite le département des Bouches du Rhône. En écoutant notre guide, je présageais bien que tout cela sentait la fin de règne. Les pouvoirs en place ont tellement peur de perdre le contrôle des esprits qu’ils transforment des musées en centre de propagande. Si le MuCEM n’est pas — comme il s’en targue — le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, il est bien le musée d’une pensée qui est en perte de vitesse partout, d’une pensée archaïque, et qui ne vit plus que dans des musées. Il convient de le renommer : Musée de la Bien Pensance.

Georges Gourdin

MuCEM Marseille

Le MuCEM et le quartier du fort Saint-Jean, entièrement réaménagé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Militantisme à Avignon

8 Avril 2015, 00:01am

Publié par AF Provence

La nouvelle section d'Avignon vient de commencer à se montrer par des collages dans la ville.

Bravo aux militants !

Militantisme à Avignon
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Militantisme à Avignon
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