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identite nationale et royale

L'Action Française et les femmes (complément)

9 Mars 2014, 11:42am

Publié par AF Provence

Un de nos lecteurs a eu la bonne idée de nous envoyer un texte en complément de l'article du 8 mars sur l'Action Française et les femmes.

Il est extrait du livre de Bruno GOYET intitulé "Charles MAURRAS" et publié en 2000 aux Presses de Sciences Po (pages 174 et 175).

 

Dire l'importance des salons et de leurs hôtesses dans une action politique, c'est en marquise de Mac-Mahon 1905indiquer un mode de fonctionnement particulier et la place importante des femmes et de leurs organisations propres dans l'AF.

Les "Dames" et "Jeunes Filles royalistes" sont, parmi les organisations d'AF, les plus actives. C'est la marquise de Mac-Mahon, leur présidente (voir photo ci-contre), qui organise les premières messes du 21 janvier, dans l'immédiat après-guerre, à la mémoire de Louis XVI. Avec le défilé de Jeanne d'Arc, cette cérémonie est un des rites essentiels du mouvement.

Les listes d'assistance qu'en donne L'AF, chaque année, montrent clairement l'importance du militantisme féminin: alors que la proportion habituelle des femmes dans les listes de pélition politique est de l'ordre de 10 % et qu'en général elles signent avec leur mari, sur les listes de signataires à l'issue de ces messes on trouve 25 % de femmes seules et près de 10 % si l'on ajoute les femmes en couple.

On peut se demander si l'AF n'aurait pas joué pour les femmes de la «bonne société» un rôle politique semblable à celui qu'elle a joué pour les catholiques: l'entrée, ou la rentrée, en politique, de catégories sociales jusque-là marginalisées par la politique.

Par sa formule du «politique d'abord», Maurras permet aux femmes de ne plus être cantonnées aux «bonnes œuvres». D'où leur virulence lors de la condamnation de 1926. Tous les témoignages concordent sur la résistance particulière des femmes à l'interdiction de lire L'AF.

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L'Action Française et les femmes

8 Mars 2014, 17:02pm

Publié par AF Provence

Au moment de la journée internationale des droits de la femme, le numéro 2881 (6 mars 2014) de "L'ACTION FRANÇAISE 2000" publie un dossier "Du féminisme au gender" dans lequel se trouve un article de Grégoire DUBOST.

 

Sous le titre "L'AF, féministe avant l'heure?", le rédacteur a eu la très bonne idée de présenter l'article publié l'été dernier par Camille Cleret, étudiante en histoire à l'IEP, et qui est issu d'un mémoire de recherche.

 

Les femmes engagées dans l'Action Française ont été nombreuses et furent d'ardentes propagandistes. Elles le sont toujours maintenant.

 

fem af

 Plusieurs exemples sont donnés dans le résumé de Grégoire DUBOST qui a été publié sur internet: http://blog.scribel.net/2014/03/laction-francaise-feministe-avant-lheure/

 

Mais il faut lire dans "L'AF 2000" l'excellente analyse de Stéphane BLANCHONNET sur la "théorie du genre" et, toujours dans le même cadre, la chronique de.

 

Enfin, que pensait Charles MAURRAS du droit de vote pour les femmes? Deux citations montrent  bien  qu'il n'avait aucun préjugé antiféministe à un moment où les politiciens anti-cléricaux ne voulaient pas que les femmes votent car elles auraient été influencées par les curés:

 

- "Pourquoi une femme chef de famille, veuve ou tutrice, ne prendrait-elle pas part aux élections municipales et professionnelles?" ("Action Française", 10 et 14 juin 1913).

 

- "Nous ne sommes pas plus opposés au vote des femmes qu'au vote des hommes quand ils s'appliquent à des objectifs dont l'électeur et l'électrice peuvent connaître véritablement.. (...) Le suffrage masculin n'est pas compétent pour gérer cette fortune (la fortune de l'Etat). Le suffrage féminin ne le sera ni plus ni moins." ("Action Française", 17 février 1917).                                                         

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Un exemple de la permanence du royalisme en Provence

23 Février 2014, 11:40am

Publié par AF Provence

Les militants royalistes d'aujourd'hui connaissent l'histoire des Camelots et des dirigeants de l'Action Française à Paris mais ils ont souvent peu de renseignements sur ce qu'a été l'AF dans les régions.

Nous pouvons en avoir une idée pour la Provence avec un document publié par Cinémémoire.

Cinémémoire est une cinémathèque de films de famille et d’amateurs qui collecte, numérise, documente et archive les films amateurs et de famille depuis 1995. A ce jour, le fonds contient plus de 1600 heures d’images numérisées, des années 20 à nos jours, sur Marseille, la Provence et les colonies. Il est quotidiennement enrichi par de nouveaux dépôts de films.

Pour son excellent travail de sauvegarde du patrimoine, Cinémémoire vient d'être primée tout récemment  par le Comité du Vieux Marseille qui lui a décerné le Trophée Protis.


Son site est à l'adresse http://www.cinememoire.net/

Arrivé sur la page d'accueil, dans la case "Rechercher une archive" qui est en haut à droite, il faut taper Maurras et faire envoi. On arrive alors à un film intitulé "Meeting 1933-34" que vous pouvez voir à la fin de cet article. 

Il s'agit très vraisemblablement du rassemblement royaliste de Roquemartine qui eut lieu le samedi 4 août 1934 sur les terres du marquis de Bonnecorse, dans la commune de Mollégès, entre Cavaillon et St Rémy de Provence. Il réunit plus de 10.000 personnes.

Les premières images montrent Charles MAURRAS en train de dédicacer un livre.

La caméra fait un panoramique sur la foule dans laquelle on peut reconnaître des Arlésiennes en costume traditionnel.

arlésiennes 2

Le premier orateur que l'on voit dans ce film, qui est muet, est Gaston CLAVEL, agriculteur, président de la section de Mollégès.

Clavel

Sur la tribune surmontée de l'inscription "Vive le roi", vient ensuite André VINCENT, avocat de Montpellier qui fut le premier à faire connaître l'AF dans la Vendée provençale.

Puis, c'est le tour de Henri LAVALADE, cheminot, secrétaire général de la fédération provençale des sections d'AF fondée en 1925, qui est devenu président de la fédération du Vaucluse en 1933.

Il est suivi par Joseph DELEST, gérant du journal quotidien "L'Action Française".

Le film se termine par Charles MAURRAS à la tribune.

mau 1

 

Les rassemblements royalistes de Roquemartine, commencés le 10 septembre 19323 continuèrent dans ce lieu jusqu'à la guerre. Ils n'étaient pas les premiers: en juillet 1932, Léon DAUDET avait été acclamé par 6.000 personnes à St Martin de Crau.

A partir de 1969, cette tradition reprit à Montmajour d'abord, puis aux Baux de Provence jusqu'en 2005, montrant la permanence du royalisme en Provence.

L'exemple des aînés permet d'éclairer le chemin des générations suivantes.


 

 

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Olivier Dard à L’AF 2000 : " Il me paraît nécessaire et légitime de se souvenir, 80 ans après, des morts du 6 février 34. "

6 Février 2014, 21:50pm

Publié par AF Provence

http://www.sortiraalger.com/wp-content/uploads/2013/05/LLLLLLLLKKKKKKKKK.jpgOlivier Dard, spécialiste internationalement reconnu des droites françaises et organisateur de plusieurs colloques consacrés à l’Action française, a bien voulu accorder un entretien à L’AF 2000 pour le 80e anniversaire du 6 février 1934. Il vient de faire paraître aux éditions Armand Colin un "Maurras" qui a été unanimement salué.

L’AF 2879 - Quatre-vingts ans après, peut-on affirmer que le 6 février 34 fut un coup de force fasciste qui a échoué, comme le pensent encore certains à gauche ?

Olivier Dard - Les forces de gauche interprètent sur le moment (et durablement) le 6 février comme une tentative de coup d’Etat fasciste. Elles organisent d’ailleurs à cette fin, les 9 et 12 février, des manifestations importantes en province et à Paris. Cette vision des contemporains est démentie par l’historiographie, en particulier depuis l’ouvrage bien connu de Serge Berstein intitulé Le 6 février 1934 et paru en 1975. On rappellera aussi que les ligues nationalistes n’étaient pas seules à manifester le soir du 6 février. Les communistes de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) ont également mobilisé et l’Humanité dénonçait dans son édition du 6 février « le régime du profit et du scandale », appelant à mettre « à bas le gouvernement voleur des mutilés de guerre et complice des escrocs ».

L’AF 2879 : Quel fut le rôle exact de L’Action Française dans les semaines précédentes et dans la nuit du 6 ?

Olivier Dard - L’Action Française s’est fait une spécialité de la dénonciation des scandales financiers et de la République radicale. Le quotidien a un incontestable savoir-faire en matière de campagne de presse. A l’origine, le traitement de l’affaire Stavisky peut se lire à cette aune. Bien renseignée, L’Action Française publie des documents et des révélations fracassantes. Le discours contre les « voleurs » s’infléchit brutalement au lendemain de la mort de Stavisky le 8 janvier 1934. Comme l’essentiel de la presse, L’Action Française refuse d’avaliser la thèse du suicide (reprise aujourd’hui par les historiens) et y voit un assassinat déguisé. A partir du 9 janvier, l’AF pousse les feux et joue sur le double tableau de sa presse et de ses organisations militantes (ligue, Camelots du Roi, étudiants). Se développent sur Paris et sous l’impulsion de l’AF des manifestations quasi quotidiennes qui débouchent rapidement sur un mouvement d’opinion agrégeant les autres ligues nationalistes (Jeunesses Patriotes, Solidarité Française) à l’exception notable des Croix-de-Feu.



L’appel à manifester paru dans L’Action Française du 6 février est banal : il s’agit de se rassembler « devant la Chambre, au cri d’ “A bas les voleurs !” pour signifier au Ministère et à ses soutiens parlementaires qu’ils en ont assez du régime abject. » L’AF donne rendez-vous classiquement à ses troupes vers l’Odéon et non place de la Concorde, où tout s’est joué et où nombre de militants se sont rendus ensuite par petits paquets. La suite est connue. Les premiers coups de feu ont été tirés après 19 heures, probablement par des agents en difficulté tandis que les émeutiers se radicalisent au fur et à mesure des charges. Les violences durent jusqu’à deux heures du matin. Les forces de l’ordre tirent à balles réelles. Du côté des manifestants, on se bat avec d’autres moyens et si des armes à feu ont été utilisées, il n’y eut qu’un seul blessé par balle parmi les policiers et les gendarmes. Le bilan officiel fait état de 1 450 victimes dont 781 pour le service d’ordre (un mort — un garde tué par un jet de projectile — et 780 blessés). Le même document comptabilise 669 victimes parmi les manifestants. Sur le moment, 14 morts civils ont été déclarés mais le chiffre se monte à 18 si on tient compte des décès consécutifs aux blessures. Au final, les chiffres des morts rapportés aux groupements présents sont les suivants : 7 morts pour l’AF, dont 3 des suites des blessures, 2 morts pour les Jeunesses Patriotes et 2 pour la Solidarité française (1 sur le coup et 1 ensuite). Le lendemain, le choc est profond et Maurras, recherché, tonne dans L’Action Française : « […] ces pauvres gens nous échafaudent un complot. Complot ? Complot eux-mêmes ! […] Nous disions : A bas les voleurs ! Il nous faut dire : A bas les Assassins ! »



http://www.france-histoire-esperance.com/wp-content/uploads/2013/02/400px-6Fev1934-manifestation.jpgL’AF 2879 - Peut-on imputer l’échec de la révolte au colonel de La Rocque et à ses Croix-de-Feu ? Ou plus exactement à une impréparation générale des ligues, notamment de l’AF, à la prise de pouvoir ? L’absence d’un général Monk... « A vous de jouer, aurait dit le jeune prince Henri à Maurras, le 6 janvier précédent, mais nous vous jugerons sur vos résultats » — je tire cette citation de votre dernier ouvrage consacré à Maurras.

Olivier Dard - Je vous invite à lire sur ce point les Mémoires récemment parus du colonel de La Rocque, Pourquoi je suis républicain. Le livre s’ouvre par un texte sur le 6 février écrit dix ans plus tard alors qu’il est détenu par les nazis à la forteresse d’Itter. La Rocque, qui se sait accusé d’avoir « lâché les autres groupements » pose crûment la question : « Aurions nous-été fondés à tenter un coup d’Etat, une prise de pouvoir le 6 février ? ». Fier d’avoir épargné à ses militants « l’abattoir » et le « cul de sac », il répond par la négative en arguant non seulement de son républicanisme mais aussi de l’impréparation de son mouvement, tant sur le plan de ses cadres que de son implantation en province. Le lieutenant-colonel plaide pro domo et après coup mais le constat d’impréparation des ligues qu’il dresse est juste. Rapporté à l’AF, d’autres questions se posent. La première est celle des buts et donc de ses alliances : l’AF est la seule à avoir comme objectif de renverser le régime républicain alors que pour les autres mouvements il s’agit de « réformer l’Etat ». Par ailleurs, l’AF n’a en réserve ni un général Monk ni une base militante suffisante, notamment en province. En dernier lieu, la confrontation des engagements et des résultats est cruelle pour l’AF. Si elle a mené la campagne de presse et créé une dynamique contestataire, elle n’a pu ni su déboucher sur le coup de force tant attendu.



L’AF 2879 - Quelles furent les conséquences du 6 février sur l’Action française et sur la droite française en général ?

Olivier Dard - Le 6 février a profondément marqué les droites françaises, à commencer par l’AF. Tandis que le prétendant marque sa distance, au sein de la ligue et des camelots, les justifications données par Maurice Pujo ne convainquent pas une partie des jeunes générations militantes soucieuses d’action. Pujo insiste après coup, et à raison, sur la solidité du régime et l’absence de « conditions objectives » pour le renverser ; mais les militants du 6 février supportent de plus en plus mal la distorsion entre la virulence des discours et les débouchés qui leur sont proposés. L’interdiction de 1936 complique encore la donne et assèche le potentiel militant de l’AF qui voit, à l’inverse, les Croix-de-Feu puis le Parti social français progresser à pas de géant.

L’AF 2879 - On impute au 6 février d’être, à gauche, à l’origine de la dynamique devant conduire au Front populaire...

Olivier Dard - Il faut aussi en finir avec cette légende tenace considérant que les manifestations de gauche ayant suivi le 6 février seraient à l’origine du Front populaire. Assurément, celle du 12, dans la capitale, s’accompagne de scènes de fraternisation entre socialistes et communistes, traduisant une aspiration à l’unité à la base. Mais si certains dirigeants politiques s’emploient à la relayer à l’échelle locale (Jacques Doriot à Saint-Denis), elle ne suscite de la part des directions, notamment communiste, aucune suite sur le moment. En fait, les choses n’ont changé qu’avec le tournant pris par la Troisième Internationale en mai-juin 1934 lorsque Georges Dimitrov explique à Maurice Thorez la nécessité d’un changement de ligne qui passe dorénavant par un « pacte d’unité d’action » avec les socialistes.

L’AF 2879 - A la faveur des grandes manifestations hostiles aux lois sociétales et de certains dérapages racistes ou antisémites médiatisés, des politologues pressés, voire des politiciens évoquent le retour d’un climat digne des années 1930, d’autant que la crise économique fait toujours rage. Un tel rapprochement vous paraît-il justifié ?

Olivier Dard - Ce rapprochement est communément effectué. Il est porteur d’un vrai danger d’anachronisme tant la France d’aujourd’hui est différente de celle d’alors. J’y verrais tout de même certains points communs. Le premier est un pessimisme profond associé à l’idée de déclin voire de décadence et qui résonne comme en écho entre les années trente et aujourd’hui. J’y ajouterai, et je m’excuse de me citer, une formule, « le choix impossible », qui est le sous-titre que j’ai donné il y a quinze ans à un ouvrage consacré à la France des années trente. Je voulais signifier par là que les décideurs avaient une meilleure connaissance des enjeux et des mesures à prendre pour redresser le pays que la mémoire, très négative sur cette période, en avait retenu. Pourtant, un mélange de fatalisme et d’impuissance qui n’excluait pas chez certains les rodomontades régnait sur le pays. Je vous avoue qu’en observant l’actualité, je ne suis pas sans y penser.

L’AF 2879 - Quelle mémoire garder du 6 février 34 ?

Olivier Dard - La formulation de votre question est intéressante car le 6 février a longtemps polarisé les mémoires politiques, à gauche, comme nous l’avons vu, mais aussi à droite où pour les « nationaux » il renvoie à une répression féroce et à une (illusoire) occasion manquée. Cette histoire de mémoire mériterait d’être écrite. Aujourd’hui, sauf peut-être chez les héritiers de l’AF que vous êtes et où l’examen du 6 février est un cas d’étude politique, je ne suis pas sûr que cet événement soit très présent. Il me paraît cependant nécessaire et légitime de se souvenir, 80 ans après, des morts du 6 février.

Propos recueillis par François Marcilhac - L’AF 2879

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"Le socle des valeurs communes en France est celui du catholicisme"

25 Janvier 2014, 23:34pm

Publié par AF Provence

 

Au Carrefour royal, l'intervention de Camel Bechikh a insisté sur la nature profondément catholique de la France.


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Qu’est ce qu’être royaliste en 2014 ?

25 Janvier 2014, 00:49am

Publié par AF Provence

Deux jeunes étudiants d’Action Française et un membre du comité directeur répondent à cette question et expriment la raison d’espérer en une Relève.

 

 


 

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La messe du 21 janvier à Marseille

21 Janvier 2014, 23:19pm

Publié par AF Provence

 

Les royalistes marseillais et aixois se sont retrouvés mardi 21 janvier dans le même souvenir de Louis XVI.

Ils étaient nombreux dans la basilique du Sacré-Cœur.

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La cérémonie, présidée par Mgr Jean-Pierre ELLUL, fut très belle et émouvante.

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Une nouveauté cette année a été la lecture, à la place du testament de Louis XVI, d'un texte d'Albert CAMUS, tiré de "L'homme révolté": "Le meurtre du roi-prêtre".

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A la sortie, les militants de l'AF-Provence proposèrent exemplaires de "L'Action Française 2000" et tracts sur le colloque royaliste du 8 février prochain. Après la commémoration, l'activité politique repart!

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Louis XVI, bien loin des infidélités de notre monarque actuel…

21 Janvier 2014, 18:34pm

Publié par AF Provence

Que peut nous apprendre le souvenir de la mort de Louis XVI ? À trouver le supplément d’âme dont nous manquons tant.

(texte écrit par l'avocat François TEUSCH et publié sur le site boulevard Voltaire)


http://cdn.bvoltaire.fr/media/2014/01/louis-xvi.jpg

Commémorer la mort de Louis XVI, en 2014, a-t-il encore un sens ? Le 21 janvier 1793, la tête du dernier roi « d’avant » tombait sous le couteau de Sanson et les hurlements de la foule.

La crise sociale dans laquelle notre pays ne cesse de s’enfoncer, et qui nous semble une interminable descente aux enfers depuis quarante ans, le drame du chômage de masse, la déstructuration de la société sous les coups de boutoir d’un libéralisme parvenu au terme de sa logique, tout cela peut laisser dubitatif sur la nécessité d’une célébration au petit goût de nostalgie. Et pourtant…

Se souvenir de la mort de Louis XVI est – pour reprendre une expression à la mode — accomplir un devoir de mémoire envers un souverain dont la parodie de procès et la mort sont une tache sur notre histoire. Assassiner un père de famille de 38 ans pour ce qu’il est constitue un crime d’État. Comme l’a parfaitement exprimé Robespierre : « Vous n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer… Louis doit mourir, parce qu’il faut que la patrie vive… » La mort de Louis XVI est le ciment fondateur du nouveau régime.

Jamais la République n’a renié cet événement. Les rues ou places portant le nom de Louis XVI sont quasi inexistantes. La condamnation et l’exécution restent un tabou. Et leur évocation expose à l’accusation d’antirépublicanisme, qui excommunie de facto son auteur.

En coupant la tête du roi, la Convention a coupé la France en deux. Elle a provoqué une blessure qui, durant tout le XIXe siècle, a gangrené le débat public. Il a fallu la guerre de 1914 — autre drame fondateur — pour amorcer un début d’apaisement. Mais la décollation de 1793 marque, à l’instar d’autres moments dramatiques de notre histoire, notre inconscient collectif.

Se souvenir n’est pas un acte militant ; c’est regarder notre histoire en face, distinguer la France, réalité charnelle et quinze fois centenaire, de ses institutions du moment ; c’est tenter de réconcilier les Français et leur histoire ; c’est leur rappeler que la monarchie a construit notre nation. Il est temps pour la France de faire la paix avec son passé !

Commémorer la mort du roi, c’est aussi rendre hommage à la grandeur d’âme de l’homme qui meurt en pardonnant à ses bourreaux. Le testament de Louis XVI est un témoignage exceptionnel de la haute conscience du personnage. Roi décrié, dont les erreurs politiques ont dissimulé d’indéniables succès, homme bon et vertueux, Louis XVI est mort en chrétien.

À ceux qui, par aveuglement, par ignorance ou par idéologie, détournent le regard de ce drame historique, proposons une courte lecture : "Les Condamnés – Jésus Jeanne et Louis" d’Yves Meaudre. Une hymne à l’espérance et au courage, bien loin des infidélités de notre monarque actuel.

Que peut nous apprendre le souvenir de la mort de Louis XVI ? À trouver le supplément d’âme dont nous manquons tant.

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2014 : AN I DE LA LIBÉRATION ?

4 Janvier 2014, 22:51pm

Publié par AF Provence


Certes, les chiffres du chômage de décembre 2013 ne seront connus qu’à la fin du mois de janvier 2014 : il n’en est pas moins déjà certain que le pari de Hollande, d’une « inversion de la courbe » à la fin de 2013, ne sera tenu, s’il l’est, qu’au prix de chiffres truqués et ce, en dépit des efforts fournis par le pouvoir en termes d’emplois subventionnés, de formations-prétextes-à-baisser-les-chiffres ou de radiations arbitraires...

Alors que le Conseil constitutionnel vient de censurer plusieurs mesures du budget pour 2014, rien ne va plus pour le gouvernement.

Tisserand griffeL’opposition officielle s’en réjouira : tel n’est pas le cas de l’Action française pour laquelle la politique du pire a toujours été la pire des politiques. Non, nous ne nous réjouissons pas de l’échec des socialistes dans la bataille de l’emploi, même si cet échec ne nous étonne pas, car ce sont autant de Français qui demeurent plongés dans la précarité, voire la misère. Mais la bataille a-t-elle été seulement engagée ? Car le fond du problème est là : dans l’opposition factice entre deux politiques économiques. Du côté des socialistes, les emplois « aidés », c’est-à-dire subventionnés, du moins tant que les finances publiques peuvent le supporter, peu utiles sur le plan économique et qui ne sont appelés « d’avenir » que par antiphrase, tandis que les gesticulations de matamore du redresseur productif ne peuvent cacher l’absence de toute politique visant à refaire de la France une vraie nation industrielle, seule à même de recréer de l’emploi durable. De l’autre, la langue de bois ultralibérale que résume de manière caricaturale l’éditorial d’Yves Thréard dans Le Figaro des 28 et 29 décembre 2013 : s’appuyant sur l’incontournable modèle teuton et invitant Hollande à se mettre dans les pas du social-démocrate Gerhard Schröder, devenu le chouchou des libéraux français, pour notre éditorialiste, « les solutions [...] passent par un allégement des charges patronales et sociales » — « cotisations » est un gros mot au Figaro —, par une simplification de notre Code du travail et par une refonte de nos règles d’assurance-chômage. » C’est si simple qu’il fallait vraiment être bête pour ne pas y avoir songé plus tôt ! Non qu’un allégement ciblé des cotisations, une simplification du code du travail, qui ne soit pas sa mise en coupe réglée pour un retour au XIXe siècle, ou une refonte de l’assurance-chômage ne soient des mesures nécessaires. Mais, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas dans ces étroites limites réglementaires que se joue la politique économique d’un pays.
 
Si nous parlons d’opposition factice entre deux politiques, c’est que ni les socialistes ni les libéraux — ni le PS ni l’UMP pour parler en termes politiciens — ne veulent s’attaquer au problème de fond : le carcan de la monnaie unique imposé à des pays européens aux économies très différentes, dans le cadre d’une mondialisation ouverte que ces mêmes économies sont les seules à subir de plein fouet et de manière inégale, selon leurs aptitudes propres, le reste du monde sortant couvert ! Opposition factice encore car chacun sait que si la droite libérale, contrairement aux socialistes, ne subventionne pas l’emploi, elle subventionne en revanche le traitement social du chômage pour éviter l’explosion, ce qui, au bout du compte, revient au même pour les finances publiques ! D’ailleurs, si deux politiques contraires étaient vraiment en jeu, comment se fait-il que leurs tenants ne se livrent qu’à des confrontations verbales, tandis que l’économie française, indifférente aux alternances politiques, s’enfonce toujours un peu plus dans le marasme ? C’est que la gauche comme la droite refusent de remettre en cause les règles d’un jeu perdant-perdant pour la France, le pays légal ne faisant que divertir les Français des véritables solutions, qui passent d’abord par une sortie à la fois déterminée et programmée du cadre européen rigide dans lequel étouffe notre économie. Et pas seulement celle-ci : car ce cadre impose également à la France l’immigration, la subversion multiculturelle et la désagrégation anthropologique.

Le jour même où tombaient les chiffes catastrophiques de l’emploi pour novembre, Valls tentait pour faire diversion une nouvelle provocation contre la liberté d’expression. L’icône taubiresque ayant fait long feu — les bêlements antiracistes se sont en effet révélés peu productifs auprès des Français —, il a bien fallu trouver autre chose. Si on vous demandait quel est le dernier pays au monde où c’est le ministre de l’intérieur qui décide du caractère « créatif » ou « humoristique » d’un spectacle, tout aussi naïvement que moi vous répondriez sans hésiter : la Corée du Nord de Kim Jong-un. Eh bien, vous feriez une grossière erreur, puisque c’est la France de François Hollande. Après la banane, la quenelle : il fallait bien que, dans un pays aussi réputé pour sa cuisine que le nôtre, le retour de la Bête immonde se fasse sous le signe de la gastronomie. Florian Philippot, mieux inspiré quand il parle de police de la pensée que d’avortement, a déclaré que le vrai « comique », c’était le ministre de l’intérieur qui, en effet, a pour l’instant échoué à instaurer la tyrannie de ses rêves, malgré ses tentatives multiples — exactions commises par sa police à l’encontre des participants à La Manif pour tous, violation systématique des libertés publiques, menaces contre Le Printemps Français, Alain Soral ou notre confrère Minute, sans oublier le harcèlement que subissent les militants d’Action française : trois des nôtres sont toujours inquiétés par la justice républicaine. Interdire ! Interdire ! Interdire ! Telle semble être l’obsession de Manuel Gaz qui, dans sa fureur républicaine à éradiquer tout ce qui ne marche pas au pas de l’oie socialiste, s’en prend désormais à Dieudonné et parle même de durcir encore une législation pourtant déjà gravement liberticide en matière d’expression. Nul besoin de préciser que les spectacles de l’humoriste ne sont pas notre tasse de thé, mais nous dénonçons par principe la manœuvre grossière d’un pouvoir aux abois qui n’a de cesse, depuis son arrivée, de diaboliser systématiquement ses adversaires politiques, plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes comme la délinquance, contre laquelle Valls mène un combat aussi mou et inefficace que ses prédécesseurs UMP.

Avec la complicité des grands media aux ordres et d’une police associative grassement subventionnée, le gouvernement, d’autant plus dépourvu de tout scrupule qu’il est en proie à la panique, n’hésitera pas, à quelques mois d’échéances électorales qui s’annoncent aussi catastrophiques pour lui que sa politique l’est pour les Français, à recourir à des provocations de tous ordres pour effrayer l’électorat et tenter ainsi de limiter les dégâts. Le printemps 2013 a montré qu’il faut malheureusement s’attendre à tout de la part de ce pouvoir et les dernières lois adoptées en décembre ne font que confirmer, notamment en matière d’espionnage informatique des Français, la dérive liberticide d’un régime qui n’affiche la liberté dans sa devise que pour mieux la fouler aux pieds au quotidien. Quant à l’opposition officielle, elle espère, par son silence veule, profiter une fois revenue au pouvoir du travail réalisé en matière de surveillance des Français par ses complices socialistes.

L’année 2014 sera-t-elle décisive pour la France ? On peut en tout cas compter sur l’Action française pour peser sur les événements. Le Carrefour royal du 18 janvier prochain verra le véritable lancement de l’année politique. Un seul devoir : s’y rendre !

D’ici là, à tous, bonne année ...quand même ! Faisons de 2014 l’an I de notre libération !

 

François Marcilhac

  L’AF N° 2877
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"Il faut traquer les Français de souche culturelle européenne"

13 Décembre 2013, 23:09pm

Publié par AF Provence

Ahurissant et scandaleux sont les seuls termes qui viennent immédiatement à l'esprit au sujet du rapport sur l'intégration qui vient d'être remis au premier ministre. Il doit nourrir la réunion gouvernementale prévue sur ce thème début janvier.

«On veut changer la manière d'aborder l'intégration, explique-t-on à Matignon. On s'oriente vers une politique fortement ancrée sur l'égalité des droits et la lutte contre les discriminations».

Malika Sorel-Sutter, ancien membre du Haut Conseil à l'intégration, estime, dans un entretien publié par "le Figaro":


"La rupture avec l'héritage du peuple français est pleinement assumée. Rien n'est laissé au hasard, comme en témoignent les recommandations qui détaillent les modalités de la rééducation des masses. Il faut traquer les Français de souche culturelle européenne et leur propension à discriminer l'autre, en mettant sur pied de nouvelles institutions, ainsi qu'une multitude de mesures dignes d'une véritable police de la pensée. Même la langue française voit sa suprématie contestée! À aucun moment on ne trouve l'expression d'une quelconque reconnaissance de dette pour tout ce que la France a pu donner aux étrangers extraeuropéens et à leurs enfants. Le nombre de fois où apparaît le mot «devoir» est révélateur de l'esprit du texte: 13 fois seulement, tandis que le mot «droit» est cité 440 fois!"

 

Pour comprendre la folie d'auto-destruction qui souffle chez nos gouvernants, il est AF 2000 laïcitéimportant de se reporter au dossier "Pour en finir avec la laïcité" publié dans le dernier numéro de "L'Action Française 2000". 

Elie HATEM, dans l'article "Retrouver l'identité nationale", écrit: "La laïcité est-elle un facteur de concorde sociale? A l'opposé, on peut y voir une menace contre le ciment de l'identité nationale, forgée au fil d'une histoire influencée par le catholicisme". Les affaires de la crèche Baby-Loup et du voile intégral sont analysées. Enfin, François MARCILHAC a recueilli les propos de Thibaud COLLIN sur "La laïcité, régime de fermeture". 

Lisez "AF 2000".

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