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Grèce – quelles raisons de se réjouir ?

28 Janvier 2015, 12:48pm

Publié par AF Provence

Grèce – quelles raisons de se réjouir ?

Communiqué de l'Action Française

La Grèce, menée à la faillite par des partis inconséquents, une administration corrompue et des citoyens inconscients, et plongée dans la souffrance par une Europe aux mains des financiers, a porté au pouvoir un parti “d’extrême-gauche”, Syriza, qui vient de s’allier avec un parti “d’extrême-droite”, les Grecs indépendants (ANEL).

Au-delà de la satisfaction intellectuelle de voir transcendé le clivage droite-gauche au nom d’un intérêt supérieur, celui de la nation, en quoi la victoire de Syriza et son alliance avec l’ANEL sont-elles dans l’intérêt de la France ?

S’il s’agit, au niveau européen, de freiner la politique d’austérité qui consiste à saigner et spolier les habitants pour rembourser les banques, c’est une bonne chose. S’il s’agit, au niveau européen, de renverser l'équilibre des pouvoirs qui jusqu’à présent a soumis les nations aux financiers, c’est une bonne chose. S’il s’agit, au niveau européen, de reconnaître que la nation est le cadre naturel pour décider de la politique d’un pays, c’est une bonne chose. S’il s’agit même de précipiter la sortie de la Grèce de l’Union européenne et d’en finir avec ce délire technocratique, c’est une excellente chose.

Mais s’il s’agit, pour la France, de renoncer unilatéralement à sa créance de 40 milliards au nom de l’unité de la zone euro, c’est une palinodie supplémentaire. S’il s’agit, pour François Hollande, de redorer son blason diplomatique au prix de l’argent des Français, c’est une trahison supplémentaire. S’il s’agit, pour François Hollande, de renforcer la mainmise de l’Europe sur la France, sous prétexte de construction européenne sociale, c’est une défaite supplémentaire.

Que des responsables de partis de tous bords se réjouissent bruyamment de ce qui se passe ailleurs, au nom d’un regard partisan, immédiat et rétréci sur les faits, c’est bien dans la tradition républicaine. Que d’autres, tel Sarkozy, entendent donner aux Grecs des leçons de responsabilité est risible. Pour un nationaliste français, il ne suffit pas d’un pied de nez adressé à l’Europe pour se réjouir : c’est le seul intérêt de son pays qui gouverne son analyse. Nous souhaitons donc au nouveau gouvernement grec de bien servir les intérêts de son pays et nous demeurons avant tout préoccupés par ceux de la France.

Action française.

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