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education dite nationale

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30 Mars 2024, 15:31pm

Publié par AF Provence

De la démission à la soumission

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Le proviseur du lycée Maurice Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris, vient de démissionner « par sécurité » après avoir reçu des menaces de mort pour avoir demandé à une élève de son lycée de retirer son voile.

Si les circonstances exactes de cette affaire restent à préciser, il s’agit là d’un renoncement qui s’apparente à un acte de soumission. C’est en tout cas comme cela que l’interpréteront certainement les auteurs des menaces, qui ne comprennent que le rapport de force.

Sans doute le gouvernement ne peut-il pas en même temps légiférer à propos de la discrimination capillaire, creuser le déficit public dans des proportions abyssales, évoquer une implication militaire opérationnelle dans le conflit ukrainien et faire preuve de fermeté et de détermination face au communautarisme musulman.

Cet événement n’est pas anodin et marque un tournant dans notre rapport au développement de l’islam en France. Ce n’est pas le proviseur, ce sont les ministres de l’Éducation et celui de l’Intérieur, voire l’ensemble du gouvernement, qui devraient démissionner. C’est d’ailleurs ce qu’ils savent faire le mieux, comme le démontre encore cette lamentable séquence.

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Attentat à Arras : est-il déjà trop tard ?

15 Octobre 2023, 09:20am

Publié par AF Provence

Attentat à Arras : est-il déjà trop tard ?
 
 

 

Communiqué de l'Action Française

 

Paris, le 14 octobre 2023

 

Attentat à Arras : est-il déjà trop tard ?

 

Une fois de plus, un Français est mort ce matin à Arras, sous les coups de couteau d’un terroriste et au cri, une fois de plus, d’ « Allah Akbar ».

Ce crime intervient quelques jours après l’attaque terroriste du Hamas et au lendemain de l’intervention de notre Président, qui invitait les Français à « rester unis ». Mais que signifie « rester unis » quand ils ne le sont à l’évidence plus, et depuis bien longtemps ?

Ce crime intervient deux jours après les déclarations de Gérard Larcher, ministre ou sénateur depuis plus de 30 ans, qui, en se cachant derrière la faiblesse collective, avouait sans l’assumer que nous avions été « trop faibles » en laissant s’installer le climat qui, des émeutes de juillet à l’attentat de ce matin, donne hélas raison à tous ceux qui n’ont pas attendu les propos d’Henry Kissinger pour savoir que « c’était une erreur de laisser entrer autant de gens de culture, de religion et de concepts totalement différents ».

Ce crime intervient alors que l’on vient d’apprendre qu’en 2014, le cabinet de Manuel Valls avait renoncé à expulser la famille de l’assaillant, influencé peut-être par un communiqué du Parti communiste qui s’indignait de cette possible expulsion, de nature à « saboter la vie d’une famille » – mais c’est celle d’une autre famille qui a aujourd’hui été sabotée.

Ce crime intervient en pleines tergiversations de la France insoumise qui, en camouflant derrière le droit international et l’ONU son refus de qualifier l’attaque du Hamas de terroriste, a pu laisser penser qu’il s’agissait d’une riposte légitime qui en appelait d’autres.

Ce crime intervient alors que le Conseil constitutionnel refuse la dissolution d’associations propalestiniennes et que des manifestations interdites se tiennent place de la République à Paris.

« La seule réponse au terrorisme est toujours une réponse forte » disait encore Macron hier soir. Il n’est malheureusement pas certain qu’il s’applique à lui-même ce précepte, lui qui, dans un aveu dont nous prenons acte, justifiait l’inaction par le risque de guerre civile. A force d’avoir peur d’en faire trop, la République fait surtout trop peu, trop mal, et, comme nous le redoutons, trop tard.

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Marseille, un modèle d’intégration pas si exemplaire

8 Octobre 2019, 23:27pm

Publié par AF Provence

Cet entretien avec un historien spécialiste des migrations, de la colonisation et des pieds-noirs est paru dans La Provence d’aujourd’hui. Il nous a paru utile de le reprendre car il est dit un certain nombre de vérités sur Marseille et l’intégration et sur la faillite de l’école.  JSF


LE REGARD de l’historien Jean-Jacques Jordi

Jean-Jacques Jordi, historien. coauteur de Migrante : histoire des migrations à Marseille avec Abdelmalek Sayad et Émile Temime.

Marseille est-elle vraiment un modèle d’intégration?

Historiquement. on a toujours cru que Marseille intégrait sans problème. mais c’est faux. L’intégration se fait à la deuxième voire à la troisième génération. Dans les années 1910-20, on parlait d’invasion pour les Italiens, qui ont été très mal accueillis. Quand sont arrivés les Arméniens, le maire de l’époque parlait d’une plaie pour Marseille, les accusant d’y importer des maladies. Petit à petit, ils se sont intégrés. L’école et l’armée ont joué à ce moment-là un rôle capital.

Vous situez le point de rupture dans les années 70 ?

À partir de 1973, avec la flambée du prix du pétrole et la pression économique. il y a une véritable vague anti-Algériens. d Marseille. un Algérien déséquilibré venu de Nice poignarde un chauffeur de bus. Vont s’ensuivre des violences verbales d’abord. puis une véritable chasse à l’homme : une douzaine d’Algériens vont être assassinés sans que l’on ne sache jamais qui a perpétré ces meurtres. Cela va créer de grandes tensions entre la France et l’Algérie. Ensuite avec la loi sur le regroupement familial, Marseille accueille de plus en plus d’Algériens. Et on remarque, à chaque vague de migration. qu’il y a un rejet de la population à partir du moment où les femmes et les enfants investissent l’espace public. en allant faire les courses. en fréquentant l’école. La visibilité pose problème.

La bonne santé économique est un facteur majeur ?

Toujours. Dans les années 80, avec la crise économique. c’est le moment où les cités deviennent communautaires. un lieu de relégation d’où on ne peut plus partir, faute de moyens. Dans les années 90. l’immigration change de nature. On ne vient pas pour le travail mais pour ne plus mourir de faim dans son pays. À la différence des Algériens qui vivaient pauvrement dans leur pays mais qui ont pu venir et s’intégrer par le travail, le syndicat, le foot le dimanche, les Comoriens arrivent dans une France qui a changé de paradigme et qui n’a pas de travail pour cette main-d’oeuvre peu qualifiée.

Vous estimez aussi que l’école a, dans les années 80, failli ?

Dans les années 20-30. à l’école de la Belle de Mai il y a 90,6 d’entants italiens et cela ne pose aucun problème. Pour l’instituteur de la IIIe République, ce sont des petits Français qui apprennent le français. Tout ce qui concerne la langue d’origine, la culture ou la religion relève du privé. Au début des années 80 jusqu’au milieu des années 90. cela change avec l’enseignement Langue et Culture d’origine du CE1 au CM2. Le message va être schizophrénique. D’un côté, on assurait que les enfants qui allaient à l’école apprendre la littérature, l’histoire etc. étaient français. Et d’un autre côté, sur le temps scolaire, ils étaient encouragés à apprendre leur langue d’origine avec des enseignants envoyés par les consulats, Un gamin que l’on sort d’une classe pour qu’il aille apprendre l’arabe se pose la question : Pourquoi ? Est-ce que l’on va nous mettre dehors un jour ?. Il aurait fallu le faire en dehors des heures de classe. Pourquoi faire à Mohamed ce que l’on n’a pas fait à Pietro dans les années 50-60 ? L’école a raté son rôle d’intégration à ce moment-là et massacré une génération entière. Derrière le beau discours « Touche pas à mon pote ». le gouvernement a créé une politique discriminatoire. Léopold Sédar Senghor disait qu’il n’était pas idiot et que lorsqu’il se regardait dans la glace, il voyait bien que ses ancêtres n’étaient pas des Gaulois. litais il disait s’être approprié ce roman national. Pour cette génération sacrifiée qui a 50 ans aujourd’hui, une grande majorité se sent laissée-pour-compte. Arrive alors le facteur religieux. Quand vous n’avez pas de boulot et que la religion vous promet de reprendre le pouvoir sur votre vie…

En 2005, quand les banlieues parisiennes explosaient, on a loué le calme marseillais. La cité phocéenne est-elle pour autant à l’abri ?

Bien sûr que Marseille peut exploser un jour. Ce n’est pas parce qu’elle a intégré ses banlieues que cela ne peut pas lui arriver. Tant qu’on ne touchera pas à l’économie souterraine, il n’y aura pas de problème. Quand un chouf gagne plus qu’un instituteur, que voulez-vous encourager ? C’est une question politique. un choix de société. Soit la loi est la même pour tout le monde et c’est ça le vivre ensemble: soit chacun fait ce qu’il veut et le vivre ensemble reste à la marge.

Propos recueillis par Alexandra Ducmp

 

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Les catholiques et le roman national

26 Février 2019, 20:05pm

Publié par AF Provence

L'année 2017 avait vu gonfler une polémique au sujet du livre « Une histoire mondiale de la France » qui montrait la France comme d’un territoire ouvert à toutes les influences, où des hommes sont passés mais dont rien ne permet d’y voir la réalisation d’un génie national assurant une continuité. Devant cette offensive à notre identité, le très médiatique Eric Zemmour a contre-attaqué avec son ouvrage « Destin français ». Alors entre les historiens multiculturalistes et l'historien bainvillien comment les catholiques peuvent-ils se positionner ? Voilà une réponse qu'Alain Vignal va nous apporter !

Les catholiques et le roman national

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Premier résultat de la réforme du collège.

25 Mai 2015, 18:05pm

Publié par AF Provence

De telles annonces vont-elles se multiplier?
 

Premier résultat de la réforme du collège.

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L'école était brutale mais elle permettait l'héritage

23 Mai 2015, 17:40pm

Publié par AF Provence

Dans le journal de France 2 de David PUJADAS, Fabrice LUCHINI a su défendre intelligemment le latin et le grec en prenant l'exemple de Rimbaud.

L'école était brutale mais elle permettait l'héritage

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Pas de magicien chez Daumier

29 Janvier 2015, 06:42am

Publié par AF Provence

Comme chaque fois que l'Etat a une difficulté (et celle des attentats de ce début d'année en est une très grande), il se retourne vers l'école et assure que tout se règlera par un coup de baguette magique, en ajoutant quelques cours de plus. Evidemment, ces prétentions se perdent vite dans le sable car le gouvernement réagit sous le coup de l'émotion et car les enseignants, déjà surchargés de circulaires incessantes, ne peuvent tout faire, même pas apprendre à lire, écrire, compter de façon correcte.

Le 22 janvier, le quotidien "La Provence" a pu donner la parole à des professeurs du lycée Daumier de Marseille. Voici quelques extraits de l'article:

 "J'ai passé une heure à faire de l'histoire des religions, qui n'était pas prévue dans les programmes, alors que ça existait avant", souligne Christine May, qui enseigne l'histoire-géographie aux lycéens, visiblement demandeurs.

"Les religions passent pour un sujet tabou, on ne peut demander aux citoyens d'être laïcs sans connaître les religions", estime Félix. Sous les feux de la rampe, les enseignants sont presque choqués d'entendre que "la morale" pourrait revenir à l'école, et rappelle que l'éducation civique juridique et sociale est déjà enseignée dans toutes les classes.

Alors, de la classe politique, ils n'attendent surtout pas de mesure immédiate, si ce n'est en direction du décrochage, vrai fléau à leurs yeux et des moyens, pas seulement pour enseigner, mais instaurant "une diversité d'adultes dans les écoles". Après avoir tant écouté leurs élèves, les enseignants aimeraient être entendus, associés à l'élaboration des programmes, et s'insurgent lorsqu'on voudrait réduire les cours d'Histoire dans les filières scientifiques à du bachotage, "et après, on nous demande d'en faire des citoyens !"

L'école, cette institution centrale, n'est pas un "super sanctuaire", rappelle Florence Delfort : "Il faut arrêter de nous prendre pour des supers magiciens". 

 

Ainsi va le sytème éducatif de la République: dictature, inculture et poudre aux yeux. 

Dessin de Honoré Daumier.

Dessin de Honoré Daumier.

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Les missionnaires de l'incrédulité

24 Janvier 2015, 12:17pm

Publié par AF Provence

Les missionnaires de l'incrédulité

A la suite des incidents provoqués dans des établissements scolaires par l'affaire "Charlie Hebdo", le ministre de l'Education Nationale a annoncé diverses mesures. Une des principales est la création d'un millier de postes d'ambassadeurs de la laïcité. Cette initiative fait froid dans le dos car elle ressemble aux sinistres commissaires politiques de la Russie bolchevique. Elle annonce le début de la chasse à la liberté de pensée dans les bâtiments scolaires.

Philippe Bouvard a vu le danger totalitaire et le fait comprendre dans son billet humoristique quotidien de "Nice-Matin" et "Corse-Matin" paru vendredi 23 janvier.

Les missionnaires de l'incrédulité

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Crise de l'enseignement, crise de la société

13 Septembre 2014, 18:28pm

Publié par AF Provence

Ces jours-ci, avec la date anniversaire de la mort de Charles Péguy, de nombreux extraits de ses œuvres ont été publiés dans les journaux, même dans le bulletin de la direction diocésaine de l'enseignement catholique du Vaucluse. A propos de la rentrée scolaire, Thierry Aillet, directeur diocésain a cité dans son éditorial ce texte auquel nous ne pouvons que souscrire. Il montre que la crise de l'enseignement témoigne d'une crise  profonde de la société. Pour nous, royalistes d'Action Française, ces deux crises ne peuvent être résolues que par la Monarchie. 

 

http://www.valeursactuelles.com/sites/default/files/styles/va-article/public/Charles%20Peguy%20-%203978.png?itok=YoGVhbi4

 

« La crise de l’enseignement n’est pas une crise de l’enseignement; il n’y a pas de crise de l’enseignement; il n’y a jamais eu de crise de l’enseignement; les crises de l’enseignement ne sont pas des crises de l’enseignement; elles sont des crises de vie; elles dénoncent, elles représentent des crises de vie et sont des crises de vie elles-mêmes  elles sont des crises de vie partielles, éminentes, qui annoncent et accusent des crises de la vie générales; ou ,si l’on veut, les crises de vie générales, les crises de vie sociales, s’aggravent, se ramassent, culminent, en crises de l’enseignement qui semblent particulières ou partielles, mais qui, en réalité, sont totales, parce qu’elles représentent le tout de la vie sociale. C’est en effet à l’enseignement que les épreuves éternelles attendent, pour ainsi dire, les changeantes humanités; le reste d’une société peut passer, truqué, maquillé; l’enseignement ne passe point… Quand une société ne peut pas enseigner, ce n’est point qu’elle manque accidentellement d’un appareil ou d’une industrie  quand la société ne peut pas enseigner, c’est que cette société ne peut pas s’enseigner; c’est qu’elle a honte, c’est qu’elle a peur de s’enseigner elle-même; pour toute humanité, enseigner, au fond, c’est s’enseigner; une société qui n’enseigne pas est une société qui ne s’aime pas; qui ne s’estime pas; et tel est précisément le cas de la société moderne ».
 

 

«Pour la rentrée» (1904) 

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Les professeurs des classes prépas sacrifiés par le sinistre M. Peillon.

11 Décembre 2013, 06:16am

Publié par AF Provence

« Il n’y a que les Prépas qui ont encore de bons résultats », déclare une intervenante aux Grandes gueules sur RMC ce lundi 9 décembre, et poursuivant : « il faut que l’on arrête de niveler par le bas », à propos des projets de M. Peillon, ministre provisoire de l’Education nationale en attente d’un siège au Parlement européen en mai prochain… et dont la réforme est en train d’affaiblir les fameuses classes préparatoires françaises, au moment même où les classements internationaux comme « Pisa » montrent le déclin accéléré du niveau éducatif de notre pays !


Ce matin, les collègues des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) du lycée Hoche étaient en grève et distribuaient des tracts à la porte de l’établissement pour dénoncer le sort qui leur était réservé par ce gouvernement qui, de plus en plus, semble n’avoir de cesse que de détruire ce qui marche et de décourager ceux qui prônent l’excellence et l’espérance plutôt que la défiance et l’assistanat. C’est aussi ce que dénonçait Jacques Julliard dans son article de samedi dernier publié par Marianne, à la suite de nombreux autres textes rédigés par des professeurs ou d’anciens élèves de Prépas, comme celui de Camille Pascal dans Valeurs actuelles de jeudi dernier et affiché ce matin dans la salle des profs du Couvent de la Reine, au milieu de quelques autres et de papiers administratifs.


Le tract des collègues, en quelques lignes, résumait bien la situation et allait plus loin que la seule défense de leurs propres intérêts, en soulignant que les professeurs de lycée étaient aussi concernés par une prochaine baisse de leurs revenus, alors même que nos salaires (je dis « nos », car je suis dans ce cas qui est celui de tous mes collègues de l’enseignement public…) sont, depuis 3 ans, « gelés » (ce qui, dans mon cas personnel, ne me gêne pas mais qui peut affecter les professeurs chargés de famille et dont les frais, eux, ne cessent d’augmenter…), que le gouvernement soit de droite ou de gauche, d’ailleurs : sans doute la « continuité républicaine »…



« Vincent Peillon ne cache pas son hostilité au système des prépas. Nous sommes pourtant convaincus qu’il permet chaque année à des milliers de jeunes gens de progresser et de réussir, c’est pourquoi nous y sommes très attachés. Notre inquiétude est grande quant à l’avenir de ces filières d’excellence au sein desquelles nous sommes pourtant fiers et heureux de travailler. » : le tract évoque là le vrai souci, celui de la disparition possible (et souhaitée par certains…) des classes préparatoires considérées comme « des lieux de reproduction sociale » par les égalitaristes de tout poil, à la fois jaloux de l’excellence des élèves sélectionnés pour y entrer et des rémunérations de ceux chargés d’encadrer et d’instruire ceux-ci.


Et pourtant ! Tout le monde sait bien que, si la France veut encore jouer un rôle dans les années prochaines au sein des grandes nations, il faut préparer les nouvelles générations et former des élites, ce dernier mot étant hypocritement honni par ceux qui nous gouvernent actuellement et, j’espère, provisoirement. Alors que de nombreuses universités ont désormais du mal à assumer leurs fonctions traditionnelles de transmission du savoir et de l’expérience, n’ayant pas la possibilité de filtrer les entrées en leur sein malgré l’effondrement du niveau des bacheliers depuis quelques décennies déjà (le problème était ainsi évoqué au milieu des années 1980 au Conseil d’administration de l’université de Rennes-2, conseil au sein duquel je siégeais en tant qu’élu étudiant !), et au lieu de s’inspirer des réussites des classes préparatoires, le ministère de la République préfère, par paresse intellectuelle et aussi par lâcheté vis-à-vis des pédagogues qui continuent de faire la loi, leur Bourdieu en poche et leur suffisance en bandoulière (tel ce Meirieu qui empoisonne l’éducation en France depuis tant d’années…), s’attaquer aux quelques milliers d’enseignants de CPGE, traités d’ « aristocrates » (sic !) comme aux temps sombres de la Révolution française, celle-là même que M. Peillon, déclarait n’être « pas terminée » dans son livre de 2008, véritable manifeste républicain qu’il veut, désormais au Pouvoir, appliquer pour le pire plus que pour le meilleur…


Danton aurait-il lui-même trouvé grâce aux yeux de M. Peillon ?


En écoutant il y a quelques jours Vincent Peillon s’exprimer à la radio avec ce ton si déplaisant et arrogant et affirmer qu’il ne céderait pas devant la colère des enseignants, un collègue haussait les épaules et lançait, dans un souffle rageur, ce qui me semble bien résumer la situation : « la République n’a plus besoin de professeurs, juste d’ordinateurs ! ». Julliard, dans Marianne, ne disait, en d’autres termes, pas autre chose…


Et si, nous les professeurs, nous en tirions enfin les conséquences politiques ? Tant pis, alors, pour la République…

 

(texte extrait du blog de Jean-Philippe CHAUVIN http://nouvelle-chouannerie.com/)

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