Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Il faut des qualités aristocratiques pour gouverner

7 Septembre 2014, 12:25pm

Publié par AF Provence

   http://images.sudouest.fr/images/2012/12/16/910973_22210859_460x306.jpgJuste après la publication du livre de Valérie Trierweiler, le Grand entretien du Figaro publié le 5 septembre donne la parole au philosophe et sociologue Jean-Pierre LE GOFF qui se livre à une attaque en règle du "spectacle de l'insignifiance" qu'est devenue la vie politique. Il déplore le "processus d'érosion de la dimension transcendante de l'État et de dévalorisation de la représentation politique".


   Pour lui,

"l' «affaire Trierweiler» creuse en peu plus le fossé avec une partie de la classe politique et médiatique qui vit dans un monde à part, en ayant tendance à se prendre pour le centre du monde. Au sein de la société, existe un phénomène de «ras le bol» et de rejet de cette surmédiatisation et de ce milieu qui vit un circuit fermé. L'effet de résonnance médiatique ne saurait faire oublier les forces vives du pays qui demeurent ancrés dans le réel, se passionnent pour leur activité, ont le souci des autres et de leur pays. C'est de ce côté-là que réside le renouveau et non du côté des «m'as-tu vu» qui étalent leur image et leur rancœur à tout va."


http://www.enquete-debat.fr/wp-content/uploads/2014/01/francois-hollande-et-valerie-trierweiler.jpg

   Sa conclusion ne peut pas nous déplaire car Jean-Pierre LE GOFF estime que la France peut remonter la pente si le pouvoir revient aux personnes qui ont gardé le sens de l'Etat. Nous espérons qu'il sera d'accord pour comprendre qu'un ROI est le personnage le plus qualifié pour cette tâche.

"On ne saurait désespérer de la politique dans un pays qui est le fruit d'une longue histoire marquée par l'attachement à la puissance publique et à la capacité de la politique à changer le cours des choses. Mais encore faut-il que les politiques cessent de flirter avec un nouvel air du temps problématique et une «réactivité» à tout crin. Le pays dispose encore d'hommes et de femmes politiques qui ont gardé le sens de l'État et de l'«intérêt supérieur» du pays. Aux compétences nécessaires, s'ajoute un charisme indispensable à la fonction politique. Ces qualités ne se sont pas données à tout le monde ; elles ont un caractère aristocratique (au sens grec, premier du terme, qui signifie le pouvoir des «meilleurs») ou élitaire par le type de vertu qu'elles exigent et qui peut apparaître hors du commun. Si l'on ne reviendra pas à un ancien modèle autoritaire et hautain, la crise dans laquelle le pays est plongé implique de telles exigences, faute de quoi le pays sombrera un peu plus dans une démocratie informe et le morcellement. Le délitement n'en «finit pas de finir»… Il est temps de passer à une nouvelle étape de notre histoire."

Commenter cet article