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le prince

Le prince Jean écrit sur la sortie de la crise

16 Avril 2020, 16:25pm

Publié par AF Provence

Le prince Jean écrit sur la sortie de la crise
Dans une tribune publiée par l'hebdomadaire "Marianne", Jean d'Orléans, comte de Paris, plaide pour un nouveau pacte social qui retiendrait les leçons de la crise actuelle.

Le président de la République, dans son intervention du 13 avril, a lui-même parlé de refondation. Cette épreuve personnelle et collective que nous vivons sera effectivement surmontée si nous la plaçons dans la perspective d’une renaissance nationale.

RETROUVER NOTRE SOUVERAINETÉ DANS LE DOMAINE SANITAIRE

S’il nous faut accepter aujourd’hui et dans les mois qui viennent des contraintes nécessaires dans l’attente d’une victoire sur la pandémie, les citoyens que nous sommes peuvent mettre à profit le confinement pour réfléchir à l’avenir commun. A cet égard, l’expérience de tous ceux qui ont été confrontés aux pénuries meurtrières d’équipements et de protections, dans le système de santé, dans le commerce et les transports, sera précieuse et méritera, de la part des autorités, une écoute attentive, mais surtout une prise en compte.

"Le jour d’après" ne saurait être celui de la reprise des anciennes pratiques après les discours d'hommage aux héros et de compassion pour les victimes. La violence de la crise économique placera les gouvernements devant des choix d’autant plus cruciaux que le monde restera sous la menace de nouvelles pandémies et de chocs climatiques. La renaissance de notre nation devra s’appuyer sur quatre enseignements que nous pouvons dès à présent tirer de la crise sanitaire et économique.

La France doit retrouver sa souveraineté dans le domaine sanitaire en relocalisant sa production de matériel médical et de médicaments, désormais placée sous le contrôle vigilant des autorités publiques. Il est heureux, à cet égard, que le Medef réfléchisse, en liaison avec l’industrie pharmaceutique, à un vaste plan de relocalisations, dont il faudra veiller à ce qu’il n’augmente pas paradoxalement notre empreinte carbone. Mais il faut aussi mettre en œuvre un plan de rénovation et de développement de l’ensemble de notre système de santé. Il en est de même pour notre souveraineté numérique. Comment garantir aux Français l’anonymat d’une application de suivi du virus lorsque plusieurs services de l’État sont dépendants d’un système d’exploitation non souverain ?

Le premier domaine de mise en œuvre de cette démocratie participative pourrait être l’hôpital public.

Le gouvernement doit bien entendu protéger les entreprises et les salariés des effets immédiatement ravageurs de la crise économique mais il lui faudra prendre en compte le bouleversement social opéré par la crise sanitaire. Dans la lutte contre la pandémie, et pour assurer l’existence même de notre société, l’ensemble du service public et de nombreux secteurs libéraux et privés ont conjugué leurs efforts : la fonction publique hospitalière, les policiers, les pompiers, les enseignants, les médecins de ville, les infirmières et infirmiers, les conducteurs de camions, les livreurs, le personnel des grands magasins, les éboueurs, les commerçants, l’ensemble des agriculteurs.

Il faudra réviser les statuts et en créer de nouveaux – par exemple pour l’aide à la personne. Il faudra veiller à ce que l’estime dont bénéficient ces travailleurs se traduise dans le niveau de leur rémunération. Il faudra donner droit à leur volonté de participer aux décisions collectives : le premier domaine de mise en œuvre de cette démocratie participative pourrait être l’hôpital public, pour lequel l'ensemble des parties prenantes (personnels soignants, citoyens, associations de malades, collectivités territoriales, assurance maladie…) doit être pleinement associé à des décisions trop souvent imposées par des normes bureaucratiques et par des contraintes budgétaires dont nous constatons les effets catastrophiques. Depuis plusieurs années, de nombreuses voix s’élevaient en ce sens.

RÉFORMER LA MONDIALISATION

Les mauvais effets de la mondialisation, aujourd’hui communément constatés, nous obligent à repenser notre modèle de développement. La mesure quantitative de la croissance tient pour négligeable la souffrance sociale et les dégâts sur l’environnement. C’est dans la perspective d’un développement de l’homme tout entier – et non du seul producteur-consommateur – qu’il faut envisager le redéploiement de nos activités. La crise sanitaire nous montre déjà la nécessité de promouvoir, dans le domaine alimentaire, les circuits courts et les commerces de proximité. Il faudra également repenser la place de l’automobile, le rôle du transport routier, les aménagements urbains… et rassembler dans une même cohérence les projets économiques, sociaux et environnementaux.

La vivacité de nos corps intermédiaires est la condition nécessaire de l’exercice démocratique.

Ce souci de cohérence inspirait la planification à la française, souple et indicative, qui joua un rôle décisif dans la reconstruction de notre pays après la Seconde Guerre mondiale. Le Plan ainsi conçu, amélioré par la participation des syndicats et des organisations professionnelles ou de nouvelles formes de représentations aux choix collectifs, peut être à nouveau l’instrument de notre renaissance. Plus que jamais, cette période de confinement nous aura montré à quel point la confiance s’exerce d’abord dans la solidarité familiale, entre voisins, entre professionnels du même secteur ou auprès des élus locaux. La vivacité de nos corps intermédiaires est la condition nécessaire de l’exercice démocratique.

Dans un monde bouleversé par les crises sanitaires et économiques, dans une Europe qui devra se redéfinir, la France ne peut manquer de participer activement à une réorganisation des ensembles internationaux selon un principe général de coopération interétatique en matière de développement, d’aide financière, de système monétaire et de sécurité collective. La tâche est immense mais nous pouvons nous appuyer sur les institutions internationales pour les conforter, les réformer ou les réorienter en fonction des biens communs à l’ensemble de l’humanité.

La France, riche de son expérience millénaire et sans cesse fortifiée par l'énergie de ses citoyens, sera une nouvelle fois exemplaire pour elle-même et pour le monde.

Le président de la République l’a reconnu : nous avons manqué d’une stratégie générale, de procédures d’alerte, et avons navigué à vue. D’autres pays ont fait mieux que nous dans le même cadre démocratique. La multiplication des consultations l’a déjà montré, sur des sujets comme le climat ou les gilets jaunes : elles peuvent donner l’impression d’avancer sans réels changements.

Les enjeux que j’ai évoqués, et que j’aurai à préciser dans les mois qui viennent, doivent donner lieu à des décisions fortes et courageuses. Mais je sais déjà que la France, riche de son expérience millénaire et sans cesse fortifiée par l'énergie de ses citoyens, sera une nouvelle fois exemplaire pour elle-même et pour le monde.

 

 

 

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"Les institutions supranationales ont manqué le coche" (Comte de Paris)

12 Avril 2020, 18:59pm

Publié par AF Provence

 

Confinement - Journal de bord - Semaine 5

J'espère que ce message vous trouve en bonne santé, vous-mêmes, vos familles et vos proches.

Confiné comme tous les Français, ce que je retire de ce mois, c’est un peu l’histoire du bocal qu’on a trop souvent rempli avec du sable et dans lequel on ne peut plus mettre de cailloux, ni les petits et encore moins les gros. Si en revanche on commence par y déposer les gros cailloux, il reste toujours de la place pour les plus petits, et le sable. Les gros cailloux sont les choses importantes : la famille, les amis, l’école, le travail, la religion. Les petits cailloux les choses moins importantes : la maison, les vacances, les loisirs. Le sable les choses plus futiles. 

Le confinement m'a permis de remettre au centre de mes préoccupations les choses importantes.

D'abord, vivre avec plus d'intensité la vie de famille, en étant plus attentif à certains de ses membres plus éloignés dont on demande parfois moins de nouvelles. J'ai pesé aussi la chance que j'avais de vivre dans un pays où en période normale, nous pouvons aller et venir avec beaucoup de liberté. Enfin, pour moi qui suis chrétien, j'ai essayé de vivre plus profondément cette Semaine Sainte et cette fête de Pâques. C'est d'ailleurs souvent lorsque les choses nous manquent que nous en réalisons la valeur.

le comte et la comtesse de Paris et les enfants de France en ce jour de Pâques au domaine royal de Dreux

le comte et la comtesse de Paris et les enfants de France en ce jour de Pâques au domaine royal de Dreux

 

Cette période grave m'a également permis de réfléchir à la façon dont la crise à été gérée, pour essayer de discerner les tendances fortes, notamment quelles sont les structures indispensables au bon gouvernement des personnes et des choses.

La crise nous montre d’abord que l’État et ses services, dès lors qu’ils se sont mobilisés, sont rapidement redevenus des fondamentaux dans la prise de décision. Les préfets et sous-préfets se sont révélés cruciaux pour assurer la continuité des décisions de l'État. Pour permettre un lien avec les citoyens, l’échelon des maires s’est lui aussi avéré indispensable : qui connaît mieux ses administrés que le maire ? Enfin, certaines autorités morales ont aussi servi de relais, souvent auprès de ceux qui se sentent exclus de la société.

De leur coté les institutions supranationales ont manqué le coche. Elles n’ont prouvé ni leur utilité ni leur inutilité, ce qui m'amène à penser que leur rôle et leur nature doivent être redéfinis pour permettre une meilleure coopération et coordination, sans se substituer aux États comme elles ont tendance à le faire aujourd'hui.

Nous nous apprêtons aussi à traverser une grave période de crise économique. Nous aurons besoin de toutes nos qualités pour la surmonter. Nos institutions devront être des facilitateurs. Le pourront-elles ? Sans doute. Le voudront-elles ? Je ne sais !

Sans la force de caractère des Français, nous serions encore coincés au milieu du tunnel. Le peuple de France est un peuple courageux qui se révèle souvent dans l’adversité. On le voit dans plusieurs initiatives que de simples citoyens ont prises, comme ce médecin de l’hôpital de Dreux qui a pu mobiliser les bonnes volontés pour la confection de blouses ou encore ce jeune garçon qui fabrique des masques chez lui pour les distribuer à l’hôpital voisin. 

Notre peuple de France en a vu d’autres! Il s’est toujours remis, en faisant confiance à ceux qui aiment notre pays et qui le servent.

Il faut déjà panser les plaies pour penser à l’après. Le chemin ne sera pas facile. Il sera sans doute plus long que souhaité. Mais nous avancerons comme nous avons toujours su le faire. En nous appuyant sur les forces vives de notre pays. Et surtout en vue du bien commun de notre pays qui est la condition du bien des Français.

En cette période particulière pour chacun d'entre nous, permettez moi de vous souhaiter une belle fête de Pâques. Que nos saints patrons veillent bien sur nous, que Saint Michel et Saint Louis protègent notre pays et nous donnent du courage dans les efforts à venir.

 

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Communiqué du comte de Paris sur la crise épidémique

15 Mars 2020, 18:29pm

Publié par AF Provence

 

[ Communiqué officiel ]

 

Comme tous les Français, je suis avec gravité l'évolution de la crise épidémique en cours sur notre territoire. Toute ma famille, en bonne santé, est maintenant réunie au Domaine royal de Dreux.

Nous devons suivre, tant que possible, les instructions de confinement. Sans liberté, la France ne mérite plus son nom, mais il n'y a pas de liberté sans responsabilité. Montrons que des personnes libres peuvent, lorsqu'il le faut, mettre entre parenthèses leurs intérêts propres pour le bien supérieur du pays.

Je salue la fermeté du gouvernement dans sa détermination à freiner la contamination. Je m'interroge en revanche, alors que les écoles ont été fermées et que les messes dominicales ont été supprimées, sur la pertinence du maintien des élections. Les équipes municipales en place sont autant d'acteurs charnières dans la transmission de l'information et dans la gestion locale de la crise. Les changer en plein milieu du gué, n'est-ce pas ajouter de la difficulté à notre situation déjà compliquée ?

Je salue et remercie les soignants qui partout en France se mobilisent, en première ligne dans une lutte qui s'annonce ardue. Je pense aussi aux personnes âgées qui, privées de visites, seront victimes d'une solitude pénible. Je pense enfin aux chefs d'entreprises, entrepreneurs, artisans, commerçants, professions libérales, qui devront se battre dans les prochaines semaines pour maintenir à flot ces entreprises qui font la fierté de notre pays.

Chacun de nous quel que soit son âge, sa situation sociale, est le même devant la maladie. Soyons unis et la France, comme toujours, se relèvera. 

 

Jean, Comte de Paris

Domaine Royal de Dreux
Dimanche 15 mars 2020

Communiqué du comte de Paris sur la crise épidémique

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Mgr le Comte de Paris, condamne l’utilisation du 49.3 par le gouvernement

3 Mars 2020, 22:51pm

Publié par AF Provence

Ce mardi, via ses comptes Twitter et Facebook, le chef de la Maison royale de France, Monseigneur le Comte de Paris, a condamné l’utilisation par le gouvernement du « 49.3 » dans le débat sur la réforme des retraites. Le Prince s’inquiète également du manque de gestion de l’état, dans la crise sanitaire actuelle qui révèle la fragilité de notre pays dans une économie mondialisée.

 

« Le 49.3 a été pensé par le général de Gaulle pour éviter au chef de l’État d’être prisonnier de sa majorité parlementaire. L’utiliser sur la loi #retraites n’est pas conforme à l’esprit de nos institutions. #49al3 »

 


Suivez Monseigneur le comte de Paris sur Twitter et faites connaitre sa pensée autour de vous : https://twitter.com/PJComtedeParis
 

 

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Le duc de Berry était assassiné il y a 200 ans.

15 Février 2020, 11:37am

Publié par AF Provence

Monseigneur le Comte de Paris rappelle que le duc de Berry était assassiné il y a 200 ans.

Le duc de Berry était assassiné il y a 200 ans.
Le duc de Berry était assassiné il y a 200 ans.

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Mgr le Comte de Paris et l'Union européenne

13 Février 2020, 09:14am

Publié par AF Provence

Ce mercredi, via son compte Twitter, le chef de la Maison royale de France, Monseigneur le comte de Paris, a appelé l’Union Européenne à s’interroger sur sa capacité à fédérer.

Lors des élections Européennes, l’héritier des rois de France, avait déjà exprimé sa vision de l’Europe, en publiant dans le magazine MARIANNE une tribune intitulée : « Nos enjeux européens ».

Mgr le Comte de Paris et l'Union européenne

 

Suivez Monseigneur le comte de Paris sur Twitter et faites connaitre sa pensée autour de vous : https://twitter.com/PJComtedeParis

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« L’Incorrect » publie un entretien exclusif de Monseigneur le Comte de Paris

1 Février 2020, 23:05pm

Publié par AF Provence

Le magazine “L’Incorrect”, vient de publier, dans son édition du mois de février consacré au royalisme français, un entretien exclusif du chef de la Maison royale de France, Monseigneur le Comte de Paris, réalisé par notre ami Frédéric de Natal.

 

Dans cet entretien politique, réalisé le 21 janvier dernier, l’héritier des rois capétiens nous parle de sa vision de la monarchie et des perspectives de restauration de celle-ci en France. Prince de son temps, le comte de Paris nous donne son point de vue sur la situation actuelle qui prévaut en France, ainsi que la place de notre pays dans l’Europe, son soutien aux Gilets jaunes comme de son investissement quotidien en politique.

   « La Révolution devait lutter contre les inégalités : 200 ans après, c’est pire »

Un remarquable dossier complet de 14 pages sur le royalisme français, dont 4 pages d’entretien avec Monseigneur le comte de Paris…Voici une édition de “L’incorrect” à ne rater sous aucun prétexte et à partager massivement autour de vous. Vous pouvez des aujourd’hui trouver ce numéro dans tous vos kiosque ou l’acheter en ligne Ici.

 

(Cliquez sur les images pour les visualiser)

 

 

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Un texte très important du Comte de Paris

27 Janvier 2020, 14:41pm

Publié par AF Provence

Un texte très important du Comte de Paris
Le temps du Politique

Lorsque l’Union soviétique a disparu, la “fin de l’Histoire” devint une thèse à la mode, qui permit de broder avec optimisme sur les bienfaits de la mondialisation. Trente ans plus tard, il nous faut constater que l’histoire a continué de suivre son chemin. Comme toujours, l’Histoire résulte des relations entre les empires et les nations – des dialogues et des conflits qui se nouent et se dénouent au fil des alliances, des épreuves de force et des guerres.

On s’étonne, on s’effraie ou bien on se réjouit d’évènements réputés inouïs alors que des décisions qui paraissent soudaines s’inscrivent dans la continuité d’une histoire millénaire ou pluri-centenaire. En Chine comme en Russie, le communisme n’a pas été une finalité mais le moyen de réaffirmer, par la contrainte, une volonté de puissance impériale. Depuis trente ans comme depuis toujours, la Chine, comme la Russie, n’ont cessé d’agir selon leur propre ambition historique. Ne pas comprendre cette inscription des Etats dans le temps long, avant tout jugement sur leurs références doctrinales et leurs modes d’action, c’est se condamner à subir les événements.

Il est bien sûr possible de refuser tout regard sur le passé, en invoquant l’absolue nouveauté du monde moderne. Tout ce qui est important, voire décisif, semble fonctionner dans l’instant, en vue d’une utilité manifeste et d’un rendement immédiat : ce n’est plus la mémoire historique – religieuse, politique – et la mémoire humaine des techniques qui décident de nos choix mais les ordinateurs qui gèrent des flux incessants de données, de véhicules, de marchandises et, bien sûr, d’argent.  A quoi bon penser selon le temps long, puisque les pulsations du monde se comptent en secondes ou en nanosecondes ? “Mobilité” est devenu un mot d’ordre contre lequel il paraît ridicule de s’insurger.

Voici vingt ans, l’impératif de rotation des capitaux, des produits ou des équipes managériales a même gagné nos institutions politiques, par le biais de la réduction à cinq ans du mandat présidentiel. Pourtant, au rebours de ce “bougisme”, l’Union européenne a voulu s’ériger en “marché unique” régi par des normes fixes, comme si les mouvements de l’histoire pouvaient se couler dans la machinerie complexe des traités et des règlements.

C’est ainsi que la France s’est retrouvée et se trouve encore dans une situation délicate. Etat-membre de l’Union européenne, elle a subi comme ses partenaires les grandes crises du continent – la dislocation de l’Union soviétique, l’éclatement de la Yougoslavie – sans parvenir à faire prévaloir pour l’ensemble du continent européen, les solutions qui lui inspiraient sa très longue histoire nationale. Face à l’Allemagne, elle s’est résignée à une posture défensive concrétisée par le traité de Maastricht, elle a suivi le mouvement dirigé par les Etats-Unis au Moyen-Orient et elle s’est désintéressée de la Russie alors en proie à une gestion chaotique. Assumée par des présidents de droite ou de gauche, la présidence quinquennale a favorisé des politiques à court terme en matière de relations internationales, le chef de l’Etat se consacrant aux affaires bruxelloises et à la politique intérieure. Ces tendances ont été aggravées par la confusion entre la fonction présidentielle et le rôle dévolu au Premier ministre alors que la Constitution de 1958 avait opéré une très nette distinction entre le président de la République – en charge de l’essentiel et assuré d’une durée spécifique dans l’exercice de ses fonctions – et le Premier ministre occupé à déterminer et à conduire la politique de la Nation pour la durée d’une législature.

Cette réduction du champ de la vision politique est inquiétante dans la mesure où, à l’encontre des prophéties à la mode voici trente ans, la mondialisation des techniques et la globalisation financière n’ont pas empêché les grandes puissances nationales ou impériales de jouer leur jeu sur la planète. La Chine place ses pions comme un joueur de go, selon une stratégie qui est à l’échelle du siècle. La Russie intervient à nouveau hors de ses frontières, selon ses ambitions nationales. Les Etats-Unis demeurent présents sur tous les théâtres selon leur conception traditionnelle du commerce et de la guerre. Partout l’histoire est en mouvement, par la volonté d’Etats qui inscrivent leurs actions dans les grandes espaces et dans le temps alors que la France, tenue par une Union européenne frappée d’inertie, ne sait pas comment jouer son rôle spécifique dans le concert des nations.

Pourtant, il est urgent de ne plus attendre. La France a de nombreux atouts. Son existence millénaire lui donne une intelligence exceptionnelle des relations internationales et le fait qu’elle soit une grande nation sans volonté de puissance impériale devrait lui permettre de jouer un rôle décisif dans l’équilibre et la composition des Etats en vue des actions communes imposées par les impératifs sociaux et écologiques.

Une ambition nationale articulée aux enjeux mondiaux peut réunir les Français si nous parvenons à retrouver, par nos institutions politiques et administratives, le sens de la temporalité politique. Il suffit de reprendre les mots inscrits dans notre Constitution et de leur redonner sens. Il faut le temps de l’arbitrage, qui est celui de l’écoute et de la réflexion. Il faut le temps de la conduite au jour le jour de la politique nationale qui devrait être précédé, comme naguère, de la formulation des projets qui suppose la délibération des citoyens et le moment des choix démocratiques. Il faut la continuité de l’administration et des services publics pour que les citoyens soient assurés de vivre en sécurité selon une organisation générale qui vise leur bien-être.

La confusion des temps provoque la confusion des domaines et le mélange des fonctions. C’est ainsi que l’on perd toute possibilité d’influer sur le cours de l’Histoire. Il nous faut retrouver le temps du Politique, qui ne garantit pas le succès mais qui ouvre sur l’avenir.

 

Jean, Comte de Paris

 

Photo : Horloge du Palais de la Cité (1371)

Paru sur le site https://comtedeparis.com le 27 janvier 2020

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Le Comte de Paris présent à l'hommage pour les soldats morts au Mali

3 Décembre 2019, 08:38am

Publié par AF Provence

Le Comte de Paris présent à l'hommage pour les soldats morts au Mali

 

Communiqué officiel du Prince Jean, comte de Paris:

 

J'ai pu me rendre aujourd'hui à la cérémonie d'hommage aux 13 soldats morts pour la France, aux Invalides. Avec la comtesse de Paris, nous avons tenu à être présents pour honorer leur mémoire et rendre hommage à leur sacrifice. Certains étaient des camarades de mon régiment. Qu'ils reposent en paix.

 

Photos @David Niviere
Photos @David Niviere

Photos @David Niviere

Rappel: réaction du comte de Paris à l'annonce du décès des treize militaires français:

 

Le Comte de Paris présent à l'hommage pour les soldats morts au Mali

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Le Comte de Paris à la télévision

15 Octobre 2019, 09:03am

Publié par AF Provence

 

 

 

Le Comte de Paris à la télévision

 

 

 

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