Problème des roms: des acteurs nouveaux

Le 1er août, l'Unité d'Hébergement d'Urgence de La Madrague, à Marseille, doit fermer en journée. Ce moment de fermeture correspond d'ailleurs à sa vocation initiale. Ce lieu, géré par l'Armée du Salut pour le compte de l'Etat et la Ville, devait ouvrir chaque fin de journée et nuit de 17 h à 9 h pour accueillir les SDF et les grands marginaux.

Or, il est maintenant envahi par vingt familles roms qui y sont installées en permanence.

Le Dr Michel Bourgat, adjoint en charge de la lutte contre l'exclusion, l'UHU et le Samu Social, a déclaré dans "La Provence" comment l'inflexion s'est faite:

"On est obligé d'intervenir. On s'est fait rouler ! Par l'inertie administrative, notre bon coeur, l'Office français de l'immigration qui n'a pas fait de turnover. On avait accepté d'accueillir il y a un an la communauté Rom à l'UHU de manière temporaire. Mais le temporaire a duré".

Et l'adjoint donne une idée originale:

"l'expulsion mécaniquement juridique ne sert à rien.(...)."

"Le travail doit être fait avec l'argent de l'Europe. J'aimerais que nos députés européens fassent le travail pour mettre en oeuvre des moyens. Il faut préparer les départs car on ne peut pas tout absorber 1 200 Roms sur Marseille et quelque 2 000 sur le département même avec de petites unités d'accueil dans plusieurs secteurs de la ville".

En effet, le problème est européen. En effet, nous avons élu des députés européens. Mais que font-ils à Bruxelles? Et qui donc pourrait donner la liste des parlementaires européens élus dans le Sud-Est?