Les harkis jaloux des Arméniens?

   L'Aixoise Sophie JOISSAINS a sauvé la mise à Jeannette BOUGRAB, secrétaire d'Etat à la jeunesse et à la vie associative.

  

   Cette dernière avait passé un mauvais moment le 14 janvier à la maison des rapatriès d'Encagnane, à Aix. Les représentants de la communauté harkie de la région avaient accablé la représentante du gouvernement de reproches sur les promesses non tenues par SARKOZY. Sliman DJERA, d'AJIR (Association Justice, information et réparation pour les harkis), avait rappelé: "Le 31 mars 2007, le candidat Nicolas SARKOZY s'était engagé à reconnaître la responsabilité de la France dans le massacre des harkis. Pourquoi la France reconnaît-elle le génocide arménien et pas celui des harkis?".

   Le hasard est curieux mais hier jeudi 19 janvier le Sénat a adopté à l'unanimité (les communistes n'ayant pas pris part au vote) une proposition de loi du sénateur UMP Raymond COUDERC (Hérault) visant à pénaliser la diffamation et l'injure envers les Harkis. Sophie JOISSAINS était la rapporteure (ou rapporteuse?) de la commission qui a recommandé le vote positif. Si les députés suivent les sénateurs, les journalistes ou hommes politiques qui, comme le défunt Goerges FRECHE, traiteraient les harkis de "sous-hommes" pourraient être sanctionnés.

   Ce n'est pas une nouvelle loi mémorielle mais cette proposition y ressemble beaucoup. Madame BOUGRAB peut respirer.

   Les harkis ont bien  besoin d'une véritable reconnaissance de la part d'un pays pour lequel ils ont risqué leur vie. Et puis, en période pré-électorale, il est bon de faire plaisir à un électorat de près de 500.000 personnes (les anciens supplétifes de l'armée française et leurs descendants).

   Mais, après les Arméniens et les harkis, à qui le tour?

   Au fait, la République serait-elle capable de reconnaître le génocide qu'elle a commis en Vendée en 1793 et 1794?