JNG moins bien traîté que DSK

Le retour de DSK (Dominique Strauss-Kahn) a été salué par les médias qui ont envoyé force caméras et micros pour montrer l'ex-directeur du FMI à l'aéroport et à son domicile.

En même temps, jeudi 8 septembre, on a appris la mise en examen de JNG (Jean-Noël Guerini), le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, pour "prise illégale d'intérêt, trafic d'influence, association de malfaiteurs et complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité".

Rien de bien étonnant car on est dans la logique de l'enquête sur les sociétés de son frère Alexandre.

Mais les responsables nationaux du P. S. se sont dépêchés d'exiger la démission de Jean-Noël Guerini de toutes ses fonctions politiques. Contrairement à DSK, Harlem Désir et les autres caciques socialistes n'ont pas invoqué la présomption d'innocence pour JNG. Pourquoi? Parce que Strauss-Kahn avait plus d'influence à Paris qu'un simple baron local? Ou parce que l'exemple new-yorkais a été bien compris?

Les socialistes des Bouches-du-Rhône sont présentés, par les propres chefs de leur parti, comme favorisant un système opaque. Et il est vrai que d'autres notables, comme le maire de Berre Serge Andreoni, sont compromis dans des enquêtes semblables.

Sans vouloir se faire les avocats de Guerini et de ses amis, il ne faut pas publier que la droite de gouvernement est tout aussi concernée par des affaires louches, et dont la liste est bien longue.

Donc, tous les hommes politiques sont des pourris?

Oui, même si certains ont de très grandes qualités, ils sont pourris. Mais c'est le système  qui favorise le pourrissement car il manque l'arbitre indépendant des fractions politiques et capable de montrer le bien commun.

Finalement, la nouvelle affiche de l'Alliance royale exprime bien la réalité.