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Défauts et méfaits de la république

30 Janvier 2013, 00:02am

Publié par AF Provence

   Aujourdhui, 30 janvier 2013, voici exactement 80 ans que, le 30 janvier 1933, Adolf Hitler est devenu chancelier d'Allemagne.

    Il est bon de rappeler que le chef nazi n'est pas arrivé au pouvoir par un putsch ou un coup d'Etat. Il a simplement bénéficié des défauts de la démocratie, non pas de la république allemande mais du système républicain lui-même.

    Sa nomination à la tête du gouvernement était tout à fait dans la logique de la démocratie depuis que les élections du 3 juillet 1932 avaient fait du NSDAP le premier parti allemand avec 37,3% des voix. Comme aucun groupe n'avait à lui seul la majorité au Reichstag, il fallait former une coalition. L'ex-centriste Franz von Papen intrigua dans ce sens. Les nouvelles élections de novembre 1933 virent une baisse des suffrages nazis passés à 33,1%. Von Papen en profita pour faire accepter à Hitler d'entrer dans un gouvernement d'union des droites où le chef national-socialiste n'avait que deux ministres issus de son parti. Le maréchal HINDENBURG, président de la République, se résigna à nommer chancelier ce "caporal bohémien" qu'il n'aimait pas du tout.

 

http://www.herodote.net/Images/HitlerHindenburg.jpg


    Ce gouvernement prépara de nouvelles élections qui furent troublées par l'incendie du Reichstag (machination nazie pour faire croire à un attentat communiste) le 28 février, l'emprisonnement de nombreux communistes et diverses mesures d'intimidation. Cette pression sur l'opinion ne se fait plus de façon aussi grossière dans les pays occidentaux mais la manipulation exercée maintenant par les médias du politiquement correct est de la même veine.

    Les élections de mars furent ressenties comme un échec pour Hitler dont les partisans obtinrent 43,9% alors qu'il visait la majorité absolue.

    Mais, au moyen de négociations de couloir et de promesses qui ne furent pas tenues, le chancelier parivnt à obtenir le 23 mars les pleins pouvoirs pour quatre ans et il instaura rapidement le totalitarisme.

    L'ordre hitlérien s'imposa en Allemagne grâce à la démocratie, grâce aux élections, grâce aux marchandages entre partis, grâce à la vision à court terme des politiciens, bref grâce à tout ce qui est inhérent à ce système.

    La république ne peut empêcher ni la dictature ni la guerre.

 

   Pourtant, Charles MAURRAS avait alerté depuis longtemps sur le danger nazi et sur les erreurs de la politique pacifiste envers l'Allemagne. 

   Dans sa chronique quotidienne "La Politique" parue dans "L'ACTION FRANÇAISE" du 31janvier 1933, il écrivit:

 

"Hitler a connu des hauts et des bas mais, jusqu'à ces derniers temps, il fallait avouer que des succès généraux compensaient toujours, et même au delà, ses reculs partiels.

Ces reculs avaient bien parus s'accroître ses temps derniers, et notre presse servile, nos journaux de mangeoire et de râtelier, en avaient tiré leurs conclusions intéressées sur le fatal reflux de l'esprit de guerre allemand. Résultat: Hitler est devenu chancelier du Reich. Rien que ça!

Appelons ce résultat par son nom: c'est le dernière en date des conséquences de la politique briande, de ses concessions et de ses capitulations à jet continu. Cette saleté, cette indignité, cette absurdité n'a du reste pas fini de porter ses fruits qui sont déjà amers, qui le seront de plus en plus."

 

    Le lendemain, 1er février, Léon DAUDET pronostiqua:

"Voici Hitler dans le fauteuil de Bismarck. (...) Les bonnes gens de chez nous ne se doutent pas qu'ils ne sont plus séparés d'une guerre d'extermination que par une feuille de papier à cigarette."

 

    Jacques DELEBECQUE, dans le même journal, prévint lui aussi:

"la matière inflammable est accumulée de tous les côtés. Où plaira-t-il aux incendiaires de jeter l'allumette?"

 

export

 

 

  AF 1/2/33

  

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