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Comte de Paris: « Une loi détruisant notre société »

22 Décembre 2012, 20:39pm

Publié par AF Provence

"Le Figaro" publie une interview (par Laurence De Charette et Christine Ducros) du Comte de Paris qui s'exprime sans équivoque contre le "mariage" homosexuel. Un texte à retenir.

 Crédits photo : Sébastien SORIANO

 

INTERVIEW -

Le comte de Paris, âgé de 79 ans, déplore un « matraquage de lois » attaquant les « fondements de la société ».


    Le projet de mariage pour tous ne laisse décidément personne indifférent. Le comte de Paris a reçu Le Figaro dans son appartement parisien, aux murs chargés de tableaux historiques et de ses propres aquarelles.

 

LE FIGARO. - Vous êtes opposé au mariage pour tous. Vivez-vous donc, selon l'expression utilisée par la garde des Sceaux vis-à-vis d'un député hostile à la réforme, «dans un igloo»?

   LE COMTE DE PARIS. - Du tout… Mais pour moi l'apocalypse, c'est maintenant. Ce matraquage de lois - mariage gay, bioéthique, euthanasie - détruit les fondements de notre société. Bloquée, elle doit évoluer, mais ce n'est pas en agitant des leurres que nous sortirons de l'impasse. Pendant ce temps, le chômage continue d'augmenter. On ne fait pas de la politique avec de l'idéologie. Les Français n'ont pas besoin d'être traumatisés.

  Comte de Paris Figaro

Vous parlez effectivement dans vos messages d'apocalypse ou de tsunami. Des mots très forts…

    Nous sommes une société judéo-chrétienne, influencée par des apports de l'islam, notamment dans le sud de la France. Chez nous la cellule primordiale reste la famille. La cellule familiale constitue la base, c'est elle qui fonde nos racines, depuis deux mille ans. Regardez combien de Français se passionnent pour la généalogie! Va-t-on vraiment expliquer aux enfants qu'ils sont nés de papa 1 et papa 2? Les lois ne sont pas faites pour entrer dans l'intimité des gens.

 

L'un des arguments des défenseurs du mariage pour tous, c'est la nécessité de prendre en compte la situation de ces centaines ou milliers d'enfants qui vivent déjà avec deux hommes ou deux femmes, sans statut. Ne faut-il pas leur donner un cadre légal?

    Ce texte ne leur rendra pas leurs racines… Je pense que le pacs a été nécessaire, à un moment donné, pour apporter une sécurité juridique aux couples non mariés. Il aurait très bien pu être amélioré. Au Moyen Âge dans le même esprit, existait la frérèche, qui était déjà une façon d'accueillir un ami dans la structure familiale, hors liens du sang, mais permettait notamment d'hériter. L'idée n'est pas nouvelle. Je ne suis pas défavorable à une union civile homosexuelle, qui pourrait même donner lieu à une bénédiction à l'Église. Mais le mariage, lui doit être préservé, car il a une dimension sacramentelle.

 

Mais peut-on défendre le statu quo sur le mariage au nom de la religion dans un État laïque?

    Au-delà du mariage, qui est une convention sociale, c'est la cellule familiale que je défends! J'ai moi-même attendu onze ans avant d'épouser civilement ma seconde femme, et trente-cinq ans avant de me marier à l'Église. Les catholiques vivent ce texte baptisé «mariage pour tous» comme une volonté, de la part de la gauche, de fragiliser la religion. À ce que je sache pourtant François Hollande a fait ses études dans une école catholique, tout comme Martine Aubry, ou Ségolène Royal. Je les laisse face à leur conscience.

 

Avez-vous rencontré les responsables gouvernementaux pour évoquer ces questions?

    Non, je n'ai pas cherché à parler avec eux, d'autant que j'ai constaté que les responsables religieux avaient été reçus un quart d'heure chacun… Internet est là aujourd'hui justement pour influencer, lancer des idées essentielles sur de nombreux sujets. J'écris tous les lundis sur mon site, et chaque jour, matin et soir, je tweete pendant près d'une heure.

 

Manifesterez-vous contre le texte le 13 janvier prochain ou appellerez-vous à manifester?

    Non, je ne crois que ce soit là mon rôle. Je n'ai jamais manifesté ni signé une pétition. Je respecte les autres. Je suis là pour donner une orientation, un autre point de vue, tirer la sonnette d'alarme.

 

Vous qui suivez les débats de société, que pensez-vous de l'exil fiscal de Depardieu en Belgique?

    C'est un monstre sacré il a beaucoup donné à la France, au cinéma, payé beaucoup d'impôts, et en retour, il a reçu des insultes. Je ne lui jette pas la pierre. Je ne paie pas moi-même l'ISF. Mais je posséderais sa fortune je ne partirais pas. Le prince de France ne quitte pas son pays.

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