"Assez content"
Jean-Claude GAUDIN s'est dit "assez content" des décisions du gouvernement pour contrer la violence dans sa ville de Marseille.
Près de 200 policiers et gendarmes vont arriver. Une métropole regroupant avec Marseille une très grosse partie du département va être créée. Des quartiers vont devenir des zones de sécurité prioritaires. Le préfet de police aura des pouvoirs accrus. Matignon veut faire passer la pré-scolarisation des enfants de moins de trois ans de 15% aujourd'hui à 30% d'ici à cinq ans dans les zones prioritaires marseillaises.
Ces mesures font un peu manteau d'Arlequin mais elles semblent montrer une volonté d'agir pour résoudre les problèmes d'insécurité.
Manuel VALLS vient ainsi de résumer l'attitude gouvernementale pour le journal "La Provence":
"La seule méthode, c'est la fermeté. Le seul discours, c'est l'apaisement. Le seul talisman, c'est la République. Le temps d'un prétendu angélisme de gauche est révolu."
La droite UMP n'était peut-être pas angélique mais elle a lamentablement échoué avec des déclarations fracassantes toujours non suivies d'effet. Si l'on additionnait tous les policiers promis depuis dix ans, les rues de la cité phocéenne seraient totalement bleuies par les uniformes. Au fait, d'où vont venir les nouveaux effectifs? De villes où ces forces de l'ordre vont manquer?
D'autre part, n'est-ce pas de l'angélisme de favoriser la répression policière quand la magistrature et son ministre, la fameuse TAUBIRA, continuent à libérer ou à excuser les voyous à tour de bras?
Et que fait-on pour les questions de fond?:
- quelles mesures prendre contre les politiciens locaux qui sont très proches de certains truands?
- qui se drogue et pourquoi?
- va-t-on continuer à permettre l'entrée massive d'étrangers qui ne peuvent pas trouver de travail dans un pays qui a trois millions de chômeurs?
Et, pour nous, il reste toujours une suspicion: ce tam-tam n'est-il pas destiné à préparer la victoire du PS aux prochaines élections municipales dans la principale ville tenue par l'UMP? Peut-il y avoir de grandes décisions sans qu'elles soient polluées par des arrière-pensées électorales? La république n'est pas le talisman que vante VALLS mais une vieille idole prête à s'écrouler.